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Chroniques du body combat 30

Une vie éternelle.

La cohésion de notre groupe de body combat est indéfectible. Par exemple si l’un d’entre nous se trouve dans l’adversité, tout le monde fait de son mieux pour l’aider, pour lui redonner du bonheur, de la confiance perdue, Mousse, avait dans le passé, bénéficié de ce comportement.

Il y a un excellent exemple, cette fois ci collectif, qui est survenu il n’y a pas si longtemps où, dans le but essentiel d’aider Manu, chacun était parti à la recherche du secret de la beauté et jeunesse éternelle.

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Manu était triste, terriblement dépité, son engouement s’était éteint, il s’imaginait devenir terriblement vieux…

 

 

 

Ce soir dans les vestiaires de notre club de fitness, quelques minutes avant sa fermeture, on pouvait entendre un raffut anormal.
C’était Mousse qui venait de corriger quatre culturistes :
-M’sieur Mousse mais on ne vous a rien fait !
-Oui, on discutait tranquillement entre nous !
-On vous a tous bien dit « Bonjour Monsieur Mousse » quand vous êtes rentré des vestiaires, ajouta celui qui semblait le plus amoché.
-Je sais ! J’ai fait ça pour vous rendre plus beau, pour arranger vos frimousses! S’exclama Mousse.
-Oh, pardon, M’sieur Mousse, on n’le savait pas.

Les quatre compères étaient allongés sur le sol. L’un avait les deux yeux au beurre noir, l’autre le nez complètement éclaté, le troisième la mâchoire démantelée, tandis que le quatrième avait la main posée sur l’énorme bosse qu’il avait sur la tête.

-Levez-vous ! Ordonna Mousse ? Mettez votre dos contre le mur, le visage tourné vers moi.

Ils s’exécutèrent au plus vite et, maintenant, tremblaient en se demandant quel malheur allaient leur arriver.
Mousse s’approcha d’eux, et l’un après l’autre, les dévisagea de près. Puis, il se recula de quelques pas, mit ses mains sur ses hanches et grimaça son interrogation.
Puis, il eut un petit sourire et s’approcha de celui qui avait les yeux noircis.
L’homme terrorisé bredouilla son angoisse :
-S’il vous plaît Monsieur Mousse, j’ai trois enfants qui m’attendent et votre dernière bastonnade ne m’a laissé que trois dents ! Ajouta-t-il en lui dévoilant cette preuve.
Mousse posa deux de ses doigts sur ses joues et les tirèrent vers le bas pour pouvoir mieux admirer la couleur brunâtre qui auréolait ses orbites.
-Et bien toi, dit-il, tu es beaucoup plus beau maintenant.
L’homme le remercia d’un maigre sourire…

 

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Mademoiselle Linette arriva dans cette petite rue louche du quartier chaud de Genève. Elle s’arrêta sous la pancarte marquée « Comme un lapin », c’était un club qu’elle ne fréquentait pas car il avait une mauvaise réputation et les pratiques qui s’y déroulaient lui semblaient un peu trop graveleuses à son goût. Mais justement, elle s’était dit qu’ainsi, au moins, elle n’aurait pas à subir le contrecoup de son cadeau.
Elle frappa à la lourde porte en bois de chêne. Après deux minutes d’attente, une petite lucarne s’ouvrit à la hauteur de son visage. Un homme à la bobine patibulaire, à l’haleine alcoolisée, la regarda un instant avant de dire :
-On est fermé, revenez ce soir vers vingt-deux heures !
-Mais c’est-à-dire, j’aimerai inspecter les lieux car je veux souscrire un abonnement !
-Ah bon, dit l’homme étonné.
La porte s’ouvrit lentement pour dévoiler une grande pièce éclairée de néons rouges.
L’endroit était un peu austère.
Sur le côté, on pouvait voir un grand bar bordé de chrome. Une piste de danse éclairée, au beau milieu de la pièce et le long des murs s’étalaient une succession de lits, agrémentés de coussins, encadrés par de grands drapés de velours qui pendaient du haut du plafond. Une longue étagère en bois dévoilait un étalage de jouets dont la forme et le volume exagéré affirmaient sans le moindre doute leurs utilisations licencieuses.

-L’endroit vous plaît, ma poule ! Demanda le patron.

Mademoiselle Linette perdue dans des chimères qu’elle seule pourrait vous raconter, n’entendit pas la question.

-Eh, la greluche, j’te parle !
-Excusez-moi ! Oui, oui bien sûre !

Par curiosité elle demanda s’il y avait également des endroits, un peu différents, un peu plus… Bizarres.
-Mais oui, ma poule, à l’étage, viens avec moi, j’avais te montrer.

Ils empruntèrent un grand escalier droit dont les marches couinèrent à chacun  de leurs pas.
Arrivés à l’étage, il entreprit de luis montrer chaque salle.
-Celle-là pour les sado-maso, celle-ci pour les homos et puis celle-ci ! Il avait presque posé sa main sur la poignée lorsqu’elle entendit des aboiements résonnés de l’autre côté de la porte. Mademoiselle Lapinou frissonna à l’idée de ce qu’elle allait y découvrir.
-Non, non n’ouvrez pas, ce n’est pas la peine. Je suis convaincue, je vous prends des tickets d’abonnement pour un mois !

 

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Province du Chongyang.
Un coin perdu dans la montagne, loin de toutes routes goudronnées, un petit chemin qui serpente dans un bois de feuillus et de fougères épaisses.
Ya Ko Line avance lentement, une canne à la main, respirant avec peine dans la moiteur de cette après-midi trop chaude, suivant avec peine le très vieil homme qui la guidait.
Soudain, le paysage s’ouvre sur une clairière habitée d’un joli petit village aux teintes chamarrées. C’est le village dit des centenaires. Où la moyenne d’âge dépasse cent dix ans et où, lui avait-on confiée, tout le monde y vivait heureux et en bonne santé.
Tout ceci semblait vrai, elle fut vite entourée par une nuée de petits vieux qui se demandait ce qu’une petite jeunette venait faire ici.

-Elle vient rencontrer notre chef ! Précisa l’homme qui l’avait emmené en ce lieu.

Elle entra timidement dans une petite maison où la lumière rentrait à foison par toutes les fenêtres qui étaient grandes ouvertes. Elles furent rapidement occupées par les curieux qui voulaient vraiment savoir l’exacte raison de sa présence.
Un homme courbé sur un vieux griffonnait des caractères. Lentement il leva la tête, son visage ressemblait à un parchemin froissé, sa peau était sombre brûlée par le soleil, sa figure osseuse et son sourire découvrit sa bouche sévèrement édentée où quatre dents noirâtres s’en allaient dans des directions différentes.
Il la regarda avec attention puis se mit à parler, Ya Ko Line, recula d’au moins deux mètres en sentant l’odeur fétide qui se dégageait de sa bouche :

-« Jolie petite fleur des champs perdue dans un bois, entourée de mousses et de champignons », ton cousin Chong, qui m’a confectionné cette jolie « Vacheron Constantin », il secoua son poignet montrant ainsi sa magnifique montre, m’a beaucoup parlé de toi. Il m’a dit que tu aimerais connaitre le secret de notre longévité. Eh bien, ma petite j’ai cent trente ans et comme tous les habitants de ce village je bois chaque jour une infusion de Changkipu, une plante qui ne pousse que dans cette région. Son seul inconvénient est qu’elle donne mauvaise haleine. Mais on si habitue très vite ! Tu vas me suivre dans mon jardin et je vais te donner le végétal que tu devras faire macérer dans de l’eau tiède pendant cinq jours avant de boire le résultat.

-Merci « Homme au jambe tordue qui serpente dans un chemin caillouteux », puis elle ajouta, mon cousin m’a également beaucoup parlé de vous !

Le vieil homme se leva, laissant entendre de multiples craquements d’os, puis se dirigea au dehors suivant le chemin incertain que ses jambes lui imposaient. Ya Ko Line le suivit immédiatement sautillant sur le haut de ses orteils par mesure de  déférence devant cet ainé…

 

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Une nuit très noire dans un petit village de Haute-Savoie. Cachée dans un buisson elle attend le moment propice pour aller accomplir son larcin. Elle se poste ici chaque jour, mais d’habitude après qu’il soit arrivé et qu’elle est pris en secret quelques photos, elle s’en va en reniflant sa tristesse. Mais ce soir ce n’est pas pareil, elle allait rentrer chez lui et lui voler ce dont elle a besoin. 
Dans la rue les lampadaires s’allument l’un après l’autre, on entend la marche incertaine d’un vieux couple qui s’aide de leurs canes.
Les oiseaux s’arrêtent de chanter.
Le cafetier du coin ferme boutique.
La dernière petite lampe de la maison qu’elle surveille s’éteint.
Elle se met à frissonner, l’amour de sa vie est certainement nu couché sur son lit, près à retrouver les bras de Morphée. Elle s’enfouit soudain dans un rêve idyllique. Elle, couchée tout à côté de son homme, enfin, de cet homme qu’elle adore. Il la prend dans ses bras…
Elle sursaute, un chien vient d’aboyer.
Il ne faut plus rêver, il est temps, pour elle de faire son cambriolage.
C’est Anne, oui, notre sympathique body combattante, et, devinez qui elle surveille ?
Jean-Baptiste bien entendu, qui vit ici, seul ces derniers temps et qui revient d’une journée éreintante, elle le sait, il a donné cinq cours de fitness aujourd’hui et elle en est certaine son sommeil sera particulièrement profond.

Elle se dirige vers la petite fenêtre aux volets anciens, qui, elle le sait, se ferme mal. Elle pousse les battants qui s’ouvrent avec facilité et enjambe la petite rambarde sans la moindre difficulté.
Elle sait où est sa chambre, là-bas au bout du couloir, elle entend d’ailleurs ses ronflements apaisés.

Et il est là, le torse dénudé, tourné sur le côté, le visage posé sur ses deux mains refermées.
« Un ange ! ». Se dit-elle, « un éphèbe majestueux ! ».
Elle ne peut s’empêcher de s’approcher de sa couche, mimant de son bras éloigné, la courbe de son corps, de ce corps convoité depuis si longtemps.
Elle se met à pleurer.
Être si près de lui et pourtant si lointaine.
Elle aperçoit soudain son sac de sport, qu’il a posé là, sur cette chaise solitaire, il est encore fermé. Epuisé Jean-Baptiste n’a même pas eu la force de le vider.
Elle l’ouvre avec précaution, prends son Marcel trempé de sueur, hume cette odeur adorée, passe le tissu sur son visage. Quel bonheur, une certaine approche de l’extase, de la complétion de l’absolutisme de ses rêves.
Il remue.
Elle sursaute, jette un bref regard dans sa direction.
Non il dort.
Alors elle enfourne sa main encore plus profondément dans son sac pour en ressortir une paire de chaussettes fraîchement utilisées. « Celles-ci, pour qu’elles portent bonheur, il ne faudra jamais les laver ! ». Se dit-elle…

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Le Rhône serpente tranquillement dans la campagne Genevoise. Tout à côté de ce fleuve majestueux se trouve la maison de Bahram, un joli endroit, paisible, agréable, qu’il a créé à son image, souriant, enjoué, sympathique.
Dans un angle du terrain, il s’est construit un petit endroit à lui, dans cette cabane un peu à l’écart.
Ici, il peut assouvir sa passion secrète, la fabrication de batteries de  vélo d’une puissance inégalée.
Dans ce local, habillé d’une blouse blanche, Bahram est penché devant cette grande table  en stratifié blanc, où, il manipule une multitude de fioles aux noms étranges :
Lithium, Phosphate, Manganèse.
Dans un grand tube, il verse avec précaution des parcelles de chaque produit après les avoir pesés avec une grande précision.
Son horloge de type ancien, pendue à l’un de ses murs semble chronométrer son travail.
Ses gestes son précis, méticuleusement calculés.
« Je crois que j’y suis! ». Se dit-il. « C’est mon centième essai avec cette formule, et je pense que ce mélange me permettra de gonfler ma batterie pour obtenir des performances inégalées ! »

Le liquide se met à bouillonner, une épaisse fumée noire s’en dégage inondant l’endroit d’une odeur âcre, à peine supportable.
Il fait fit de cet inconvénient, ajuste une paire de petites lunettes qui encercle le globe de ses yeux.
Oui, il a atteint son but !
Il le sait !
Un véritable produit miracle, qui donnera une énergie absolue et propulsera sa bicyclette à plus de cent à l’heure.

Il s’imagine alors conduisant son vélo adoré, les cheveux dans le vent, sentant la brise fraiche fouetter son visage, lui rappelant ses jeunes années et ses tours en moto derrière son père.
Il se sentait alors tellement bien, revigoré, libre, avec cette longue vie de bonheur qui se profilait à l’horizon. Cette impression de vie éternelle, joyeuse, accomplie.

Demain, ce liquide sera versé dans la batterie de son tandem.

Il est heureux, il en est certain, bientôt, il pourra lui faire gouter à cette sensation de bien-être et d’éternité.

 

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Une nuit, autour de cette villa, que vous connaissez déjà, sur les hauteurs de Ferney, celle au jardin mal taillé, entourée de maisons inhabitées.
Oui, vous vous en souvenez !
Celle de Meskerem !
Dans ce jardin justement, autour d’un grand feu, un petit groupe de personnes habillées d’une simple jupe en rotin danse la ronde de l’adversité.
Dans le grand chaudron, un bouillon mijotant laisse apercevoir une partie de jambe de Congolais.

Les chants Gouloum-gouloum retendissent en cadence :
-Ranleboneuramanu,legransiflènedoipluzètretriste !

Puis Meskerem s’approche du bouillon et, après s’être raclée la gorge crache dans la soupe fumante, son exemple est bientôt suivi par l’intégralité de son groupe.
Leurs regards restent fixés sur la mousse blanchâtre qui vient d’apparaitre.
Soudain un semblant de visage semble s’y dessiner et c’est soudain un état de liesse qui s’empare de l’assemblée.
-Gransiflèvazètrèeureu !
Dans la soupe bouillonnante, Ils attrapent à l’aide de leurs longues sagaies, des bouts de viandes qu’ils dévorent ensuite avec appétit.
Enfin rassasiés, ils régurgitent une partie de leur festin dans une grande bassine et Meskerem s’empresse de confectionner, avec cette pâté moelleuse, une collection de boulettes brunâtres qu’elle enduit ensuite d’une rasée d’urine de son chef tribal …
 

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Stan court dans la rue.
En retard, oui elle est en retard, elle qui est pourtant toujours ponctuelle !
Mais ce n’est pas de sa faute, son chef, c’est la faute de son chef qui lui a infligé un ordre de dernière minute.
« Mais je dois partir ! »
Il l’avait regardé de ses yeux sévères, du type de ceux qui n’acceptent aucun refus.

Alors maintenant elle courait, car il allait bientôt fermer son magasin préféré. Celui où elle savait pouvoir trouver ce qu’elle recherchait.
Elle arriva enfin devant sa devanture, haleine perdue, souffle court, moiteur du front.
« Madame s’il vous plaît, je sais que vous êtes fermé mais ! »
« Oh madame Stan, bien entendu, pour une aussi bonne cliente que vous, je veux bien retarder la fermeture ! »

L’endroit était exclusif, feutré, avec des rayons magnifiquement achalandés.
C’est ici qu’elle achetait tous ses produits de beauté. Vernis à ongles, poudres diverses, crèmes aux senteurs divines, parfums.
Dans cet endroit, elle le savait, elle pourrait sans difficulté trouver l’objet de ses recherches.
Elle se mit à fouiner dans chaque recoin de l’échoppe, essayant une nouveauté, sentant une autre.
Elle remplissait avec frénésie le grand sac que la vendeuse, avec un grand sourire, lui avait tendu.
Une demi-heure plus tard, elle se rendit compte, qu’elle avait complètement oublié la véritable raison de sa venue. Alors elle demanda :
« Madame, il me faut une crème de jouvence »

 

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Revenons au début de l’histoire et de la tristesse de Manu.

Elle était survenue lors notre rencontre au marché de Gex, petite ville qui était l’endroit commun de nos habitations.
Il m’avait invité à boire une bière dans un bar local.
Sa fille était avec lui.
La petite à la caractéristique très volubile, nous inonda de paroles, passant à grande vitesse, d’un sujet à l’autre. Je ne sais plus pour quelle raison, pendant le faible interstice de temps où la petite eut un instant de silence, je questionnai Manu sur ses cheveux blancs.
Pourquoi lui avais-je dit ça, je le regrette maintenant, car sa fille le regarda soudain les yeux effarés :
« Papa, ce que tu es vieux ! »
Manu ne répondit rien, baissant son regard avec ses lèvres tremblotantes qui essayaient avec grandes difficultés de retenir un sanglot.
Puis il resta ainsi, figé, tétanisé devant les remarques que sa fille continuait à lui envoyer :

« ouahh, tes rides, des taches sur tes mains, mais tu ressembles à un pépé ! ».

Rien, aucun mot, aucune répartie ne sortirent de sa bouche. Juste un silence, ce silence d’abnégation devant cette réalité si soudainement dévoilée.
Bien entendu, j’ai essayé de le réconforter, coupant avec difficulté le flot ininterrompu de son enfant. Mais rien ne réussit à le sortir de sa profonde morosité.

 

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On était mardi soir, j’étais un peu en retard et très inquiet pour Manu.
Où en était-il avec sa santé morale ?

J’arrivais devant notre salle de cours.
Tout le groupe était là.
Ils avaient tous l’air d’être heureux, enjoués et se racontaient des histoires qui étonnaient chacun.
En me voyant arrivé, ils s’exclamèrent :
-Pierre, nous croyons que notre Manu a retrouvé son entrain et sa vitalité. Le bonheur s’est de nouveau installé dans son esprit, nous pensons même qu’il va hurler encore plus fort pendant notre entrainement !

En effet quelques instant plus tard, Manu sortit des toilettes et s’approcha de nous d’un pas volontaire et heureux.

Ce qui m’étonna, c’est les cocards qu’il avait sur ses deux yeux et cette crème brillante et épaisse qu’il portait sur ses deux joues.
Ses cheveux étaient hirsutes et une odeur fétide provenait de ses chaussettes.
En me voyant, il s’exclama :
-Pierre je suis trop heureux, Je suis arrivé sur le tandem de Bahram. Quelle expérience !
Je reculai de deux pas devant son haleine insupportable.
Et puis ! Continua-t-il, tout en extirpant quelques poils de chien qui étaient restés entre ses dents. J’ai essayé avant de venir le cadeau de Mademoiselle Linette.
Puis il m’offrit une boulette peu ragoutante, de je ne sais pas quoi, que je m’empressai de refuser, mais qui sembla le délecter tout particulièrement.

Vive le body combat !

 



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