Chronique du body combat 54 Miracle C’était
arrivé une nouvelle fois, me prenant par
surprise ! J’étais
dans une immense salle blanche, en fait, était-ce
une salle, je ne sais pas. -Y’a
quelqu’un ? You hou… Non rien, aucune impression
olfactive, orale… -Alors mon ami, que fais-tu
là ? Un homme immense,
immaculé, me regardait d’un air
sévère, il
tenait un grand livre dans ses mains et de son doigt semblait le
parcourir. -Pas très bon tout
ça ! Dit-il il en secouant la tête
l’air navré. Oh ! Il
s’offusqua. C’n’est pas
possible ! Il me regarda avec une
intensité qui me fit peur. -Pas très bon du
tout, du tout, petit homme ! Tu as
beaucoup de choses à te reprocher. Puis son attention retourna
à sa lecture. Il soupira
d’effroi à de multiples occasions, puis,
il finit par poser son livre sur
une table qui venait soudainement d’apparaitre à
côté de lui. -Tu es bon pour
l’enfer petit homme, ou, au mieux pour des
centaines d’années de purgatoire ! Bon ok, j’avais
compris, j’étais mort ! Saint Pierre me regarda
méchamment, il avait lu dans mes
pensées. -Justement ! Dit-il,
parlons du sport et de ton groupe
de Body Combat. C’est ici que le bas, blesse. Et puis cette jolie jeune femme
qui est soi-disant trop
coquette, ne pense qu’à son maquillage et sautille
tout le temps ! Je suis
allé vérifier. Il retourna dans ses
pensées et eut une expression coquine en se
souvenant qu’il avait fait cette fameuse
vérification, plusieurs matins de
suite, lors des instants de sa douche. Après
s’être gratté la gorge il affirma
l’air troublé. Ce n’est absolument pas
vrai ! Anne et cet amour pour J.B. Inassouvi. Parlons d’ailleurs de
ce fameux p’tit Rémi, avec sa soi-disant
maturité d’adolescent.
Bahram ! -J’ai
coupé la suite ! Dit Saint Pierre, car il a fait
quelques fautes ensuite, qui
sont sans
importances. -Mademoiselle Lapinou ! Alors là, je me mis
à trembler, il avait raison j’avais
été
horrible avec elle, la traitant de maniaque sexuelle, adepte de la
fellation
compulsive. Alors j’essayais ma
défense : -Oui justement ! Alors
pourquoi as-tu diffusé de telles
informations. Mais, relies seulement l’un de tes textes, par
exemple. J’hochais de la
tête, cette histoire de tante Gertrude était
la pire que j’avais écrite sur elle. -Mais mon éminent
Seigneur ! J’essayai par ce
superlatif, de l’amadouer. Cette histoire, seule Stan a pu la
lire. -Eh oui, justement, comment
oses-tu traumatiser cette
petite en lui envoyant de telles histoires scabreuses. Elle
pleurait en la
lisant. Pauvre enfant ! -Oui Votre grandeur, mais de
rire ! Il grogna sa fureur. Je ne parle même pas
des autres, la Chinoise, le costaud,
les sœurs, la grande sauterelle et… Il
s’arrêta brusquement horrifié dans ses
pensées. Meskerem, qui croit que tu es son ami alors que tu
racontes des
horreurs sur elle, qu’elle est cannibale, à un
comportement primitif ! Les propos élogieux
de Saint Pierre, son regard troublé, ses
mains tremblantes enclenchèrent ma perspicacité
légendaire et me firent
comprendre qu’il en était amoureux. Il me regarda
gêné de ma perspicacité. -Alors ta sentence est sans
appel ! C’est
l’enfer ! Je pâli. Non, je ne
mérite pas ça, ce n’était
qu’un jeu
innocent, je les adore ! Il pointa son doigt vers une
porte béante d’où rougeoyait
une clarté sinistre. -Disparais de ma vue ! J’allais sauter dans
le néant infernal quand une voix
m’arrêta net. -Un, deux, trois, quatre, cinq,
six, sept, huit ! C’était
Manu qui tournait autour de Saint Pierre, en
combinaison de ski de fond, les cheveux hirsutes. Le gardien du temps fit une
immense grimace et planta ses
index dans ses oreilles. Stan cria : -Mon rouge à
lèvres, espèce d’âne, tu as
marché dessus, tu n’peux
pas faire attention. Elle lui envoya un coup de pied
particulièrement ajusté.
Espèce de pervers, continua-t-elle, tu crois que je ne
t’ai pas remarqué à me
lorgner sous ma douche ! Mademoiselle Lapinou ayant
aperçu le mauvais coup de pied
que Stan lui avait infligé, se plaint qu’elle ne
devait pas abimer la
marchandise, qu’au grand âge du Saint homme, elle
aurait maintenant, toutes les
peines du monde pour remettre son engin en fonction. -Wat titiz , sis tole man vou
ennouill my fri ende Pierre. I
vil me plaint tou my Queen ! Cria Bahram. Puis Anne s’approcha
de lui. -t’es divin toi,
alors fais en sorte que J.B. soit fou de
moi ! Une trentaine de
téléphone se mirent à sonner avec la
grande
sauterelle qui courait dans tous les sens, ne sachant plus ou poser son
oreille. Aïda, les yeux
papillonnant sachant qu’elle avait peut-être
une chance de conclure avec lui, arriva pour l’aider
à se relever. Elle but
d’abord une bonne rasée de sa vinasse, et tout en
lui tendant la main elle
éructa violemment dans sa direction. Le pauvre en perdit
presque ses esprits. Meskerem à quatre
pattes, se mit à sentir le saint
homme : -Mètoitauneodeurdegrocongolais ! Elle lui mordit la main
histoire de vérifier ses dire. Son service d’ordre,
fait d’anges aux grandes ailes
déployées, arriva à sa rescousse,
c’est alors que Mousse s’interposa pour les
rosser de la plus belle façon ! -Faut-pas manquer de respect
à mon ami ! Et paf ! Des
artichauts dans leurs tronches. Pamela fit son apparition
allongée sur le dos, lançant ses
bras en alternance dans les airs pour les frapper sur le sol. -Dos crawlé, dos
crawlé, c’est important Saint-Pierre,
j’suis
prête pour aller à Malibu, tu peux
m’acheter le billet d’avion, suis un peu
juste ces derniers temps. Marina lui planta un
énorme anneau dans le nez. -Vieille homme tu dois
être à la mode ! Cria-t-elle. Puis Ya ko line lui enfila un
nem pourri dans la
bouche ! -De la part de cousin
Chong ! -Foutez les dehors !
Hurla le gardien du ciel. Ce furent ces derniers mots qui
résonnèrent dans mes
oreilles… J’étais
sur le sol allongé sur le côté. Une
armée
d’urgentistes tournaient autour de moi, mes proches
étaient en pleurs. -Monsieur, monsieur, vous
m’entendez ! Restez
éveillé ! Alors j’ai ouvert les
yeux, grands, bien grands. Et j’eus un
sourire, un grand sourire. Merci mes p’tits
loups, body combattant, vous m’avez sauvé la
vie ! Vive le body combat !
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