Chronique
du body combat 3
Plaisanterie
de mauvais gout
Ah,
c’est bien le body combat.
Deuxième séance sans notre bien
aimé coach Jean Baptiste plus communément
appelé le beau gosse…
Aujourd’hui je me sentais d’humeur
facétieuse. Il fallait donc que je
fasse une bonne blague pour attiser mon appétit de
bêtises.
Après quelques secondes de réflexion,
un large sourire éclaira mon minois
car une idée venait de surgir dans mon esprit taquin Une
idée évidente,
amusante. Trop drôle…
Ma place habituelle dans la salle est celle la plus
éloignée de la porte.
Alors, patiemment, je me mis à attendre que
l’endroit se remplisse et que
le babillage habituel des participantes batte son plein.
Soudain, je pivotai sur moi-même en direction de
l’entrée et m’exclamai à
voix haute.
« Jean-Baptiste ! Tu viens faire le cours de
nouveau ! »
D’un seul mouvement toutes les filles se
retournèrent en tapant des mains
et en poussant de petits cris de joie. Mais, à leurs grandes
déconvenues, ce
n’était pas Jean-Baptiste qui entrait dans la
salle mais…
Manu !
Manu, c’est le grand gaillard du cours. Un gars
sympathique c’est sûre,
élégant certainement, mais bon, en comparaison du
beau gosse, son physique ne
fait vraiment pas le poids. Et bien le pauvre Manu arriva dans la
salle,
heureux de ce cours à venir, pour se retrouver devant la
tronche renfrognée de
toutes les donzelles qui le regardaient.
Les filles étaient complètement
dépitées, dégoutées. Quatre
demoiselles
submergées par l’émotion
s’affalèrent sur le sol, heureusement
ventilées par
les mains agiles de coéquipières moins
émotives. Quelques sanglots
éclatèrent.
Une pauvre femme hurla sa douleur en tapant ses poings
fermés sur le sol.
L’émotion était à
son comble !
Dans un coin, pouffant de rires, je savourai ma plaisanterie
quand,
soudain, ce que j’aurai dû prévoir
arriva.
Toutes les filles regardèrent dans ma direction, furieuses,
les dents serrées
et se mirent à me lancer des invectives peu courtoises.
J’eu peur un instant pour mon
intégrité…
Mais, heureusement, ma condition de dinosaure du Body combat me sauva
la mise
quand l’une d’entre elle mugit sa
méchanceté en affirmant : « Les vieux,
c’est
comme les enfants, faut pas les toucher ?»
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