Chronique du body combat 39
Les
troubles obsessionnels compulsifs Chacun a ses manies, ses tics, ses
marottes, des angoisses qu’il
ne peut refouler à l’instant venu. Parlons de ses manies : Par exemple, la mienne,
c’est le fait d’adorer l’alignement,
la symétrie,
c’est certainement le fait de mon esprit aux accointances
mathématiques, tout
doit être en ordre, dans une position logique et pure, alors
à table j’aligne
mon couteau et
ma fourchette. Je marche en suivant la ligne du trottoir,
etc… Pour Manu, et bien, dans la rue,
quand il voit un panneau
d’affichage qui montre le chiffre
« 9 », il se met à
suffoquer, son
esprit se brouille, ses cheveux se hérissent, il se met
à compter jusqu’à huit,
pour s’arrêter subitement, en sueur car la suite ne
vient pas. Non !
Totalement impossible, heureusement il a toujours avec lui ces petites
pilules
calmantes qui lui permettent de passer le cap. Il en avale une, des
fois deux,
parfois trois, pour enfin retrouver son habituelle composition. Pour Mousse, c’est la
castagne. On lui manque de respect, ou,
plutôt on lui fait une remarque qui ne lui plaît
pas et c’est les baffes qui
volent, ses poings qui se détendent. Les dents giclent, les
nez saignent et les
ambulanciers arrivent. Ya ko Line et sa sacrée
habitude de photographier tous les
nouveaux objets qui apparaissent sur le marché et les
envoyer à ses nombreux
oncles, tantes et cousins pour qu’ils en fassent des copies. Meskerem,
c’est
son obsession du Congolais. Si jamais l’un d’entre
eux passe à la
portée de ses narines,
la réaction est
immediate. Un
long filet de bave suinte à la commissure de ses
lèvres, ses narines s’ouvrent,
ses dents claquent, elle se met à quatre pattes et tourne en
rond avec des
reniflements d’envies. Pour Anne, aucune explication est
nécessaire, car son T.O.C. est
unique et constamment présent dans son esprit. Barham et sa manie des batteries de
vélo. Il les collectionne,
les adore, les traitant un peu comme ses enfants. Madamoiselle
Linette. Humm… Puis-je décrire son trouble
obsessionnel ? On était mardi
soir ! Car cette soirée
particulière était le jour anniversaire de cinq
participantes de notre cours. L'une des principales raisons qui
déclencherait le démoniaque
t.o.c. de Stan. On était tous devant la
salle de body combat à nous regarder
complètement catastrophés. Mademoiselle Lapinou,
n'étant pas au courant de cette affaire,
me dit qu'elle en avait préparés trois
à la couleur rose bonbon. C'est alors que mon regard rempli
d'effroi jeta un coup d'œil
dans la salle pour en apercevoir une bonne dizaine, gonflés
à l'hélium, qui
flottaient dans les airs, avec ces trois exemplaires rose bonbon,
à la forme
allongée, comportant une protubérance a leurs
extrémités. J'y pense maintenant, j'ai
totalement oublié de vous décrire le
toc de notre amie Stan. Il date de sa plus tendre enfance. « Lors de ses
anniversaires, ses parents organisaient un
lâché de ballons dans une pièce et les
enfants présent devaient en attraper un
maximum. Malheureusement pour la petite Stan, malgré tous
ses efforts. Cette terrible frustration
était l'origine de son problème.
Chaque fois qu'elle voyait un ballon s'envoler, elle devenait
hystérique et
essayait de l'attraper, mais bien entendu, toujours sans
succès. Au plus
profond d'elle-même, elle pressentait que le jour
où elle arriverait à vaincre
ce mauvais sort, sa blessure enfantine serait conjurée
à jamais. Ça dernière
mauvaise expérience s'était
déroulée durant le Paléo
festival de Nyon, qu’elle
fréquentait avec assiduité. Mousse arriva : -Super les amis, Stan ne peut pas
venir ce soir. Quel soulagement, le pire allait
être évité, nous primes donc
tous nos places habituelles le cœur plus léger et,
le cours commença dans la
quiétude et la bonne humeur. Pourtant... Perdu dans le fantasque de nos
routines, personne ne se rendit
compte de l'arrivée intempestive de Stan, qui, en fait,
avait pu se libérer à
la dernière minute. C'est en refermant la porte
derrière elle que le courant
d'air mis l'objet de son trouble devant ses yeux ébahis. Ses
yeux tournèrent
dans leurs orbites, ses mains se crispèrent soudain
recroquevillant ses doigts
à la façon d'une sorcière, une touffe
de cheveux se hérissa au beau milieu de
sa tête. Puis. Elle eut ce cri strident qui nous
glaça l'échine et... Brusquement... Dans une
frénésie incommensurable... Digne d'un film d'horreur... L’abonmination
commença ! Vive le body combat.
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