21/02/2014 Deux à la fois

A la fin de notre cours de body combat, deux demoiselles aux attributs protubérants se sont précipitées vers notre grand Gourou Dominique.
Ce genre de succès ne lui étant pas arrivé depuis des décénies, je ne vous commenterai pas sa réaction.
A la fin de chacune de nos séances nous avions l'habitude de nous réunir autour de notre tant aimé professeur.
Mais, cette fois, nous fumes tous copieusement ignorés !
 
Venu, n'en revenait pas : "Et moi alors !" Dit-il avec un petit air triste.
 
Chantal Furieuse nous donna droit à sa remarque féministe : "Les mecs, tous les mêmes, un derrière qui remue devant eux et on n'existe plus !"
 
J'étais seul assez content de la chose. Pour une fois on n'avait pas eu droit à sa chanson de Polnareff !

La semaine suivante, Dominique était assis sur le sol en position du Bouddha. Une multitude de feuillets déchirés, provenant de son carnet de rendez-vous étaient éparpillés autour de lui.
On pouvait y lire :
 « Grosse Italienne »
Quelque chose m’interpella immédiatement. C’était ce large sourire qui illuminait son visage.
Aurait-il réussi à atteindre le Karma ?
Et bien non je compris rapidement le pourquoi de ce soudain bonheur quand je vis deux poitrines sortir du vestiaire des filles, immédiatement accompagnées par les deux demoiselles qui lui avaient fait du gringue la semaine dernière.
Elles se penchèrent sur notre gourou et posèrent leurs lèvres sur la partie la plus ronde de son crâne en ajoutant :
« Alors mon chou, Heureux ! »
Venu, posté à côté de moi en eut le souffle coupé ! Il balbutia :
« Deux à à à... La fois, c’est trop trop trop injuste… »
Chantal toujours aussi remontée calomnia :
« Je me demande bien combien il a dû les payer ? »
Phil faillit s’étouffer avec les nouilles Chinoises qu’il venait d’engouffrer dans sa bouche.
Catherine à la volubilité bien connue, les yeux cachés derrière son avant-bras resta muette.
Son silence en disait long sur sa façon de penser.
César décontenancé fit une pirouette en arrière.
« Z ‘y va deux meufs en même temps, c’est comme au pays dit ! » Affirma Meriem.
Aurélie fit remarquer qu’il aurait une nombreuse descendance.
Rolph nous raconta une expérience similaire qu’il avait eu avec deux clochardes, dans le local aux poubelles du café Vaudois. Il nous dit avoir changé d’avis au dernier moment quand l’une d’entre elle s’aspergea d’eau de Cologne. « Ca fait trop féminin, quelle odeur infecte ! » précisa-t-il.
Olga y alla avec ses histoires de bucherons Sibérien qui acceptaient dans leur lit, deux Babouchkas centenaires pour se réchauffer la nuit.
Gaby tout en sirotant un verre d’orange sanguine, un filet rouge coulant à la commissure de ses lèvres se rappela une chanson de « Limpbiskit » dont je préfère vous taire le titre et jubila en pensant qu’une pilule de viagra lui permettrait un important afflux sanguin.
 
En fait, j’appris plus tard que les deux demoiselles étaient des aides ménagères et qu’elles avaient nettoyé l’appartement de notre cher entraîneur en échange du dernier cd de  body combat.
 
Il ne faut jamais croire aux miracles !


 


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