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03/12/2011
Le premier cours de Gaby

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C’était « Le grand jour » pour Gaby.
Ce soir elle allait donner son premier cours de body combat !
Pour l’occasion elle avait oublié sa tenue Gothique pour la troquer contre un petit chemisier rose et un tutu du plus bel effet.

Nous étions tous venus, dans cette salle de Versoix, pour l’encourager de notre présence.
Il y avait même Babeth qui était arrivée spécialement de sa lointaine Allemagne affublée de ses deux chippendales, des petits maigrichons qui se trainaient à ses pieds en miaulant leurs désirs.
On avait par prudence attaché les mains de Venu derrière son dos pour éviter toutes anicroches avec une petite blonde aux formes avantageuses derrière laquelle il s’était trop rapidement posté.
Catherine, terrorisée par cet endroit étranger, peuplé de nombreux inconnus avait recouvert sa tête d’un fichu qui lui cachait une bonne partie du visage. Elle mentit en me disant que Meriem lui avait affirmé que s’était la bonne façon pour une femme de se présenter en public.

Rolph avait apporté une boite de chocolats du café Vaudois. Quatre imprudents, des non- initiés, osèrent se délecter de quelques exemplaires. Les pauvres furent rapidement dans l’impossibilité de commencer le cours.

Meriem exultait de participer à cette nouvelle séance d’entrainement :
« Z’y va, trop d’la bale, j’kife grave, trop top la meuf ! »

Aurélie était allée voir le préposé qui dénombrait les participants et tout en lui montrant son ventre arrondi lui dit :
« Avec mes petits, moi je compte pour Quatre ! »

César, de joie, sautait comme un cabri. Meskerem nous invectivait de son cri strident.

Chantal arborait fièrement un bleu de travail pratiquement neuf et presque propre et dégustait un yaourt zéro pourcent!

Phil posté derrière la vitre qui le protégeait de tout effort physique, un chapeau chinois enfoncé jusqu’au niveau de ses yeux, nous encouragea durant l’intégralité du cours, oubliant même d’avaler son bol de nouilles fumantes.

Olga avait mis sa tenue des forces spéciales Russe et s’était bardée de toutes les médailles honorifiques qu’elle avait gagnées durant ses exploits prolétariens dans l’armée rouge.

Anne-Marie malgré ses deux jambes plâtrées, vestige d’un cours de danse malheureux nommé la cavalcade des footballeurs, semblait très motivée :
-Cette fois ci, dit-elle, je peux encore bouger les bras!

Moi-même, j’avais troqué mon t-shirt de vacances, mes chaussettes dépareillées  par une tenue plus conforme à l’esprit combattant. Seuls, les gants que je ne possédais pas avaient été remplacés par des moufles de ski.

Dominique était le seul absent, il argumenta par s.m.s. que ce vendredi correspondait à son torride rendez-vous mensuel avec la grosse italienne.

La séance se passa dans une sérénité, un dynamisme et un engouement qui glorifia Gaby au niveau de suppléant incontesté de notre Gourou bien aimé.

Une seule anicroche gâcha cette démonstration d’une perfection difficilement égalable.

Quelque chose qui nous chagrina, affligea, contraria tous un peu.

Gaby…
Ne connaît pas…
Les chansons de Polnareff !!!!!

Marylouuuuuuuuuuuuuu !


 


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