Certain l'aime chaude  la solution

Chapitre 10

Pierre et Ernest s’étaient enfermés dans le bureau. Notre inspecteur de géni n’avait pas trouvé opportun de s’exprimer devant madame Gausse, car le dénouement de cette affaire lui semblait bizarre. Pierre avait réfléchi quelques instants aux propos tenus par Ernest. Puis un petit haussement d’épaules suivi d’un moue de dépit amorcèrent sa conclusion :
 « Tu sais ! Aurélien a un amour-propre démesuré, je pense que c’est la raison pour laquelle il ne m’a rien dit. Je me demande si je dois aller l’engueuler ou simplement ne rien ajouter et classer l’affaire.

-Mais en fait pourquoi a-t-il volé la clef ? Demanda Ernest.

-Il ne l’a pas volée. Repris Pierre, mais simplement, il l’a oubliée dans sa poche quand il est rentré chez lui. Il ne s’en est pas rendu compte tout de suite, le lendemain a réellement pensé que quelqu’un l’avait volée. Puis, le jour d’après, il a dû l’a retrouver dans la poche de son manteau et pour ne pas se montrer ridicule, il ne m’a rien dit. Mais, quand tu es venu enquêter, il a simplement dû avoir  peur et c’est la raison pour laquelle il a fait réapparaître la clef.

-Pas très habilement. Répliqua Puppa.

-Oui c’est incroyable que tu te sois aperçu de ça ! Répliqua Pierre.

-Tu sais, à ma place je pense que tu aurais conclus la même chose. J’ai d’ailleurs failli éclater de rire quand il m’a donné l’objet du délit. Tu te rends compte ! Il venait de trouver la clef à l’instant, au dehors, où il ne faisait pas dix degrés et quand il me l’a refilée, elle était chaude! La conclusion était donc évidente. Il l’avait dans sa poche depuis déjà un bon moment…