Les jumelles   l'épilogue

L'inspecteur Purbon flanqué de notre brillant Ernest arrivèrent dans la pièce où l'assassinat avait été perpétré. Une silhouette tracée sur le sol montrait la position du cadavre.

« A t'on découvert l'arme du crime ? Demanda Ernest en admirant la collection de pistolets.

-Non pas encore, on est en train d'analyser la balle meurtrière!

-Elle doit être dans ce meuble !

-P’t’être bien, mais on n’a pas trouvé la clef !

Puppa regarda autour de lui, son idée était d'ouvrir cette satanée armoire qui, pensait-il, contenait  l'objet recherché. Son regard s'arrêta sur l'étagère qui soutenait une kyrielle de coupes. Sur son épaisse bordure, il remarqua que, juste en dessous du plus gros trophée, la poussière avait été fraîchement enlevée. Grimpant sur une chaise il regarda l'endroit concerné pour y découvrir la petite clef cachée sous le magnifique trophée.

-Tiens! Voilà la clef du malheur! Dit-il en plaisantant.

Effectivement, le meuble s'ouvrit sans difficulté. Purbon, un peu vexé fit remarquer qu'étant donné les évidences qui entourait ce crime, ouvrir ce meuble était vraiment sans le moindre intérêt.
L'inspection de chaque pistolet terminée, ils découvrir que l’un d’eux avait récemment servi.

-L’arme du crime ! Affirma Puppa certainement un peu prématurément.

L’objet soigneusement rangé dans un sac de plastique dûment libellé, les deux hommes s'accordèrent un petit tour dans le jardin, question de voir si quelques indices intéressants pouvaient y être découverts.

Des arbustes, des buissons était tous disposés d’une façon artistique.

« Je me demande comment ils peuvent obtenir un aussi joli résultat ? Demanda Ernest.

-Tout est une question de taille ! Rétorqua son compère.

A cet instant, Puppa se figea. Son visage arbora une expression de contentement exaltée.

-Et dire que j'ai failli négliger cet indice ! Dit-il en retournant dans le logis. »

Purbon, était inquiet. Qu'avait encore découvert son compère ? Allait-il encore une fois de plus se sentir ridicule ?

Puppa d'un doigt assuré pointa la trace laissée sur le flanc de l'étagère. Dressé sur la pointe des pieds il démontra que seule, une personne de grande taille avait pue la faire. 

« Je ne comprends pas! Dit Purbon.

-Et bien, mon ami, la petite Sophie même en se dressant sur ses orteils, n'aurait jamais pu atteindre la clef, elle était dans l’obligation de monter sur une chaise pour y parvenir. Mais, en utilisant cette méthode sa main n'aurait évidemment pas effacé la poussière qui se trouve sur le flanc de l'étagère. Par contre une personne de grande taille pouvait facilement l'atteindre de sa propre hauteur, nettoyant ainsi avec son bras la bordure.

Pour ajouter plus de poids à ses dires il en fit une démonstration très convaincante.

La suite de l'enquête aboutit sans difficultés à l'incarcération d'Hélène. Son faux alibi, sa présence dans les lieux le soir du meurtre,  furent facilement découverts. Puis, un simple interrogatoire un peu pénible, lui valut d’énoncer tout d’abord des réponses peu probantes pour enfin aboutir à des aveux complets.

Sophie libérée avait préféré quitter la région et était partie vivre de son art au Etats-Unis. Elle précisa à quelques amis qu’elle ne laisserait à personne son adresse, pas même à Caroline avec qui elle avait décidé de rompre définitivement.

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Une année s'était écoulée depuis cette triste affaire.

 

Mon amour

   Ton sourire, ta voix, la blondeur de tes cheveux, la douceur de ta peau me manquent infiniment.

Où es-tu? Pourquoi ne t'ai-je jamais revue ? 

Je me morfonds dans cette cellule sans âme. Espérant chaque jours un message, une visite de toi.

S'il te plaît un simple signe de vie, un souvenir de notre aventure passée me comblerait de bonheur. 

Caroline! Réponds-moi!

Hélène 

 

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La fête de la sous préfecture battait son plein. Ernest se trouvait non loin de Caroline  Sédrique qu'il trouvait toujours aussi belle.

La demoiselle soutenait une longue conversation avec ce qui semblait être l'une de ses collègues de travail.

« Alors, c'est décidé, tu nous quittes!

Caroline tout sourire acquiesça d'un mouvement de tête.

-Et, vas-tu toujours continuer à exercer ton métier dans l’humanitaire ?

-Et bien pas vraiment! J’ai enfin décidé de vivre de ma peinture...

Retour sur les Polars Gessiens