Un bien triste témoignage ! La rupture
Nous
nous regardions tristement. Je venais de signer ce dernier document qui scellait
notre rupture. Ces vingt années tendrement partagées qui, soudainement,
venaient par ma faute de se briser. La quarantaine passée, j’avais subitement
décidé de continuer mon chemin avec une « plus jolie » qu’elle,
beaucoup plus jeune et réellement plus sophistiquée. Mais malgré tout au
moment précis de cette affligeante séparation, je me mis à penser aux sourires que notre première
rencontre avait engendrés, à notre union et aux festivités qui l’avait
gaillardement suivie. Bien sûre nos premiers moments de vie commune ne furent
pas toujours faciles, chacun acceptant avec difficultés l’inhérence de nos défauts.
Puis il y eut tous ces longs périples qui à jamais scellèrent nos diversités.
Ensuite, il y eut la naissance du petit Louis qu’avec elle je sentais si protégé. Pourquoi
en suis arrivé là ! Cessant
ces considérations philosophiques, je lui tournais le dos m’astreignant
d’éviter ce dernier regard mélancolique. Puis,
soudain, elle me klaxonna une dernière fois, l’air de vouloir m’interdire
l’oubli, son oubli, car dès demain, on me l’avait confirmé, elle serait inéluctablement
détruite ! Et
bien oui ! Le
concessionnaire venait de nous le confirmer : « Vous
croyez tout de même pas que je vais revendre votre épave. Elle est bonne pour
la casse ! Pendant
quelques instants, mon épouse et moi-même avions les larmes aux yeux et déplorions
silencieusement l’ignoble transaction que nous avait proposée ce vendeur. La
reprise, pour huit cents Euros de notre vieille voiture ! -Et
c’est bien pour vous faire plaisir ! » Avait-il ajouté. Ma
douce mie et moi-même regrettèrent rapidement notre nouvelle acquisition qui
arborait injection électronique, abs, climatisation et tous ces gadgets que
l’ont nous affirmait être essentiels. |
M'sieur Viagex
Vous avez aimé ce texte. Allez sur cette page qui regroupe ce que j'appelle "mes chroniques!"