Un bien triste témoignage !   Le mal de ventre

 

Mal au ventre ! C’est vers dix huit heures du soir que cette affection me troubla. En devisant de ceci avec ma douce épouse, elle me suggéra de boire quelques gorgées de coca-cola qui m’affirma t’elle, m’apporteraient  un véloce rétablissement. Je lui fit remarquer que ce type de boisson contenait de la caféine et que cela m’interdirait une nuit intégrale de sommeil. Malgré cela, j’empoignais le verre qu’elle m’avait déjà préparé et le bu d’un seul trait.

Comme je m’en étais douté, pendant la nuit, l’assoupissement réparateur ne vint point. Pour éviter de réveiller ma douce moitié qui elle dormait à poings fermés. Je pris la sage décision de me rendre dans mon salon pour y étourdir mon insomnie. La difficulté était de faire cela sans le moindre bruit. Je savais pertinemment que le moindre bruissement susciterait une violente réaction de la part de ma mie qui venait depuis peu de débuter un régime.
Les quelques mètres qui séparaient mon pauvre être de la porte de la chambre me semblaient dès à présent un périple digne d’un film d’aventure. Mon premier pied toucha doucement le sol, puis bientôt mon second et je me retrouvais debout heureux du silence qui me ceinturait. J’entrepris mes premiers pas d’une manière silencieusement performante. Mais tout à coup une monumentale souffrance m’envahit. Je me souvins subitement, que le jour même, j’avais maladroitement laissé tomber quelques punaises qui devaient me servir à épingler une petite photo sur notre mur. Et bien voilà, je venais inopinément de retrouver celle que j’avais crue pour toujours avoir égarée. Plantée profondément dans la plante de mon pied elle semblait heureuse de ces retrouvailles.

Je retenais hardiment le hurlement qui me gratouillait le gosier et me penchais pour extirper la pointe acérée qui me tourmentait.
Cela va de soi, la pénombre aidant, je perdis l’équilibre, heurtai violemment la commode de ma cuisse droite et m’affalai à plat ventre.
Comble du malheur, ma mâchoire que mes mains n’avaient pas eu le temps de protéger se referma brutalement sur un bout de ma langue qui était regrettablement tirée.

Par un miracle que seule une bénédiction divine pouvait me donner, ma charmante moitié ne se réveilla point. Au contraire j’entendis simplement quelques ronflements tonitruants que sans le vouloir, elle exhalait. La bouche en sang, mon postérieur douloureux et un pied qui me lançait atrocement, je continuais tant bien que mal mon chemin salvateur vers la sortie.
Mes paluches furent rapidement recouvertes d’une substance visqueuse qui à l’odeur me rappela la présence dans notre chambrée, non souhaitée, dont notre chien avait tout au long de l’après-midi disposée.

Empli d’un dégoût bien compréhensible, je continuais sans coup férir mon épique périple vers la félicité.

Soudain, la porte s’ouvrit heurtant rudement mon crâne qui à cet instant venait de la rejoindre.

C’était Benoît, notre petit bambin de quatre printemps qui venait de temps en temps apaiser sa frayeur de la nuit au côté de sa maman.

-C’est toi mon petit doux ! Clama ma moitié en allumant sa lampe de chevet. Viens vite voir maman.

Le petit chevauchant ma tête endolorie se précipita vers sa bienfaitrice…

 

Plus tard, seul dans le noir, coucher sur un canapé peu douillet, l’achèvement de ma nuit se poursuivie imperturbablement hantée par la méditation du bien fondé de la vie en couple.

 

Meilleures salutations

Monsieur Churé H.

 

M'sieur Viagex 

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