Je m’en fous
Le tout c’est que je me sente bien.
Je me fous
De toutes ces petits inconvénients qui m’énervent.
De ces personnes qui me pourrissent la vie.
Du temps qui tourne en direction des froidures de l’hiver.
De cette impression d’être transparent, un acquis sans importance.
De mes courbatures et petits bobos quotidiens.
Je me fous
De la débâcle du monde.
Du naufrage de ma planète.
De la catastrophe à venir.
De ces gens qui souffrent et veulent fuir leurs misères.
De ma finalité qui s’approche.
En fait
Je ne me fous de rien !
J’exècre ces riens du tout qui m’ennuient.
Je haies viscéralement mes ennemies.
Je redoute le mauvais temps qui nous guette.
J’aimerai tant briller, être adulé, mais je n’y arrive pas.
Je grimace aux moindres de mes maux.
Et je suis triste
De voir ma planète se dégrader.
J’ai peur de l’apocalypse qui émerge.
De cette foultitude irraisonnable qui nous submerge.
De cette population persécutée qui mérite notre vie de confort.
Et…
J’ai tellement peur du néant qui m’ouvre sa porte.
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