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Notre maître, Dominique la tête entre ses jambes récitait quelques mantras, Olga tout sourire admirait la nouvelle serpe et le nouveau marteau qu’elle venait d’acheter, Meriem affirmait à un beau gosse qui l’intéressait que son foulard islamique n’était en fait qu’un bandana. Chantal ayant oublié de se raser les jambes disait que c’était une façon d’affirmer l’égalité des femmes, Aurélie portait un t-shirt plus ample qu’à son habitude et déclarait que ce n’était pas pour cacher son ventre que nous savions arrondi, Rolph terminait d’avaler son sandwich tout en éructant violemment, Catherine malheureusement prêt de lui faillit défaillir. Et puis il y avait Venu, notre beau Venu, toujours aussi affable, sympathique et joviale mais dont le comportement m’interpella. Il avait l’air plus heureux qu’à son habitude, un large sourire éclairait son minois, il rayonnait de bonheur et chose vraiment étrange il s’amusa même de l’une de mes plaisanteries douteuses. J’aperçu Phil, un bol de riz de l’oncle Chan à la main, qui se goinfrait gloutonnement de son met délicieux. Tout en postillonnant quelques échantillons de sa nourriture, parlant de Venu, il me dit : « Il est amoureux ! » Eh bien oui, il avait vu juste. J’allais immédiatement parler à notre séducteur pour connaître la finalité de cette nouvelle. « Oui, dit-il, j’ai rencontré l’hiver dernier, pendant une semaine de ski à Chamonix, une femme splendide. Elle a des yeux d’un bleu de ciel de Chypre. Mon âme a immédiatement fondu dans son regard, atteint son âme. J’ai, je crois, effleuré son destin… On s’est vu plusieurs fois et le dernier jour de mes vacances, nous avons échangé nos coordonnées téléphoniques. Puis après un long soupir d’émotion, il ajouta : Je crois que je suis amoureux, elle m’a téléphoné ce matin, elle est à Genève et viendra à notre cours de body combat mardi prochain, je lui ai parlé mariage. Elle m’a dit OUI ! » Ce soir-là, le cours de body combat eut une tournure plus détendu, je regardais Venu virevolter son allégresse, Dominique nous chanta par saccades des extraits de la mélodie du bonheur, et les filles semblèrent plus détendues sachant que notre aimant n’allaient certainement plus jamais les importuner de ses avances. L’amour à quelque chose de magique… Pendant la semaine qui précéda cette rencontre particulière. Par email. Notre groupe de body combat excluant Venu, eut une conversation sur le cadeau que nous pourrions offrir aux futurs mariés. On décida finalement de se cotiser pour lui permettre de se payer un magnifique voyage de noce. Enfin le grand jour arriva ! Dans les vestiaires, Venu timidement, le cœur battant, me fit admirer la bague de fiançailles qu’il comptait offrir à sa bienaimée. Un magnifique anneau en or sertit d’un énorme diamant. Je fus pris d’une inexprimable émotion et je ne pus m’empêcher de verser une larme en pensant à toutes ses années de souvenirs qui nous avaient rapprochés. Il me dit, la voix assourdie d’émotions : « Je ne l’ai pas encore vu, elle doit arriver sous peu ! » Je quittais le vestiaire pour rejoindre la salle de cours. Toutes les filles arboraient un grand sourire et s’échangeaient à basse voix leurs babillages féminins habituels. En me voyant Chantal se précipita vers moi en disant : « J’avais raison ! » Venu arriva tremblant d’émotion la petite boite contenant la promesse de son futur fermement tenue dans sa main. « Alors Venu, elle est là ta belle ? » lui demandais-je avec curiosité. » Eh bien, en fait, je n’en sais rien, je n’ai jamais vraiment vu son visage mais juste ses yeux et ses lèvres, car on se rencontrait sur les pistes de skis et elle portait toujours une cagoule ! » Je le regardais avec des yeux truffés d’interrogations. Il comprit immédiatement mon incrédulité et ajouta illico : « Avec des yeux aussi beaux et une voix aussi douce, elle ne peut être que magnifique, et puis, les mots que nous avons échangés ne me laisse aucun doute. C’est ELLE ! » Il était temps d’entrer dans la salle. Dominique perché sur un bras bondissait mètre par mètre pour nous montrer le chemin. Une fille splendide se pointa soudain devant nous. Elle était revêtue d’un body moulant qui ne laissait aucun répit à notre imagination. venu se mit à transpirer abondamment et son short eut du mal à camoufler son excitation, il se tourna vers moi, me fit un clin d’œil et dit d’une voix rauque: « Je pense que j’ai tiré le bon numéro ! » Il se dirigea fébrilement vers elle et lui tendit la petite boîte contenant la finalité de son désir. « Tient Sophie, dit-il, voici le gage de mon amour ! » Elle le regarda de ses yeux marron clair et Venu comprit tout de suite son erreur. Ce n’était pas elle et le short distendu de notre ami, reprit subitement son ampleur habituelle. « J’m’appelle pas Sophie, dit-elle en reculant de quelques pas. » La pauvre enfant effrayée faillit tomber dans les bras de Rolph qui se tenait derrière elle. Ne perdant pas la tête il en profita pour la prendre dans ses bras d’une façon inconvenante et lui proposa immédiatement de l’inviter pour un bon dîner dans un petit resto qui se trouve près de la gare. Son haleine causée par son sandwich à l’ail donna des nausées à la belle qui s’enfuit en courant. Et le cours commença… Au bout de quelques minutes, une personne frappa timidement à la porte et fit son entrée. Je n’avais jamais rien vu de pareil ! Une femme à barbe, oui vous avez bien entendu ! Une femme à Barbe ! Elle était court vêtue d’un petit juste au corps et d’un mini short qui permettait de considérer l’ensemble de son anatomie. Et des poils elle en avait, sur les bras sur les jambes et même, sa culotte, n’arrivait pas à contenir le foisonnement que l’on imaginait avec facilité. Ses yeux d’un bleu de ciel de Chypre fixèrent immédiatement Venu. « Mon Venu dit-elle, c’est moi ta Sophie ! » Notre pauvre ami accomplit une grimace dont je ne le savais pas capable « C’est toi Sophie hoqueta-t-il, je suis content de te voir ! -Elle est où cette bague ? demanda t’elle sans ambages. Venu machinalement ouvrit sa main, dévoilant ainsi son gage avoué. Elle Hurla de bonheur en se jetant sur lui. -Oui. Oui. Mon amour je le veux ! Venu, prit de panique, recula de deux pas avant de s’enfuir en glapissant des mots incompréhensibles. Sophie, égarée dans sa flamme et folle de joie le poursuivit sur-le-champ. Quelques instants de silence inondèrent notre assemblée stupéfaite. N’ayant pas vraiment compris la finalité des sentiments de Venu je m’exclamais : « C’est beau l’amour ! » Les filles très fleur bleue versèrent une petite larme et Rolph éructa tendrement tout en lorgnant sur son tatouage de Nadia. Puis, le cours de body combat continua. A la fin de la séance chacun y alla de sa petite réflexion. Aurélie tout en lorgnant sur son ventre se demanda à quoi ressemblerait le fruit de leur amour. Olga affirma que les babouchka de Sibérie ont également une pilosité importante pour les protéger du froid ! Rolph proposa de s’occuper du gâteau de mariage. Catherine dit qu’elle leur offrirait le rasoir que son mari avait en double. Meriem fut très heureuse de pouvoir enfin justifier le port de la burka. Et Phil n’étant pas au courant, arriva en nous montrant dégouté le cheveu qu’il avait trouvé dans le nem qu’il était en train de mâchouiller. Dominique, l’œil lubrique, y alla de son humour pas toujours au top en nous disant : « Tous à poils ! » Avant de partir je suis allé demander à Chantal pourquoi elle m’avait dit « J’avais raison ? » « Et bien ! Répondit-elle, son air féministe mis en avant, il n’y a pas que l’homme qui descend du singe… » |