Tweet 16/11/2011 La meilleure amie      extrait    des chroniques du Body combat

La meilleure amie

 

On se forge souvent l'opinion d'une nouvelle rencontre sur un simple regard.

 

Tout a commencé dans l'ascenseur.

Une magnifique jeune femme blonde se tenait à mes côtés.

Pendant un bref instant nos regards se croisèrent et un petit sourire effleura brièvement nos lèvres.

 

Elle sortit devant moi je lui emboitai le pas en direction de mon club de sport.

 

J'eu tout loisir de l'observer en détail et je dois l'avouer, tout me plaisait chez elle. Sa démarche gracieuse, ses longs cheveux qui croulaient en ondulations inventives sur ses épaules légèrement découvertes, ses formes limpides aux volumes parfaits, son parfum délicat qui s'invitait sans mal dans l'antre de mes narines.

 

Un peu plus tard, je la retrouvai devant la salle de cours du body combat.

 

En me voyant arriver, elle m'envoya ce regard que toutes femmes normalement constituées me jettent, cette œillade habituelle de désir charnel qui répond ainsi à la volupté que mon individualité affirme.

 

Alors, j'ai presque hurlé :

- Non ! Je ne mange pas de ce pain là, je ne suis pas un homme objet, j'ai un esprit, une personnalité établie et n'ai certainement pas uniquement cette enveloppe merveilleuse et affriolante.

 

Puis, subitement, une image se dessina dans mon cerveau.

Mon esprit imagina notre magnifique Venu, habillé d'un costume étroitement ajusté qui se tenait au côté de la belle inconnue. Elle était de blanc vêtue. Monsieur le maire posté devant eux, leur posa cette solennelle question :

-Voulez-vous prendre pour époux monsieur Venu ici présent !

 

Cette scène s'effaça lorsque la belle se mit à parler d’une voix de crécelle qui fait mal aux oreilles. Alors je me mis à imaginer un nouveau décor.

Dominique, notre gourou bien aimé était maintenant planté à ses côtés, sur scène, devant un public éclairci, ils chantaient en chœur un air favori de Polnareff.

 

Sortant de ma rêverie, j'aperçu la nouvelle qui tout en soulevant son t-shirt, montrait son ventre plissé à Aurélie émerveillée en disant !

-Tu vois, j'ai eu dix enfants !

 

Puis elle sortit de son sac une photo où l'on pouvait apercevoir un enfant avec un petit toutou! Elle précisa. C'est mon petit dernier, je l'ai appelé Lénine, il est ici en compagnie de notre petit chien Titvérol.

 

Olga qui était jusqu'à présent restée à l'écart s'exclama :

-Camarade, nous avons le même sens distingué du choix des prénoms !

 

Soudain Gaby s'approcha, un filet de salive glissant à la commissure de ses lèvres, le regard porté sur les avant bras lacérés de griffures que dévoilait notre inconnue. "Sœur de sang, sœur de sang!" murmura t'elle.

 

Elle nous réconforta d'une explication sur ses blessures. C'est mon chat qui a fait ça et elle se justifia également sur ses pieds que jamais remarqué larges et plats.

-C'est à cause de mon cours de danse, mon cavalier marche sans arrêt sur mes pieds!

 

Anne-Marie, le cou coincé dans une minerve commenta. Et bien moi justement, hier soir j'ai essayé la danse de la girouette.

 

La nouvelle termina cette aparté par un "Inch Allah" qui fit sursauter notre burka préférée :

-Trop d'la bal, ma sœur, j'te kiffe grave!

 

Passant à un autre sujet elle nous parla de ses problèmes de voitures et s'engagea dans un langage que je ne me saurai jamais permis de lui prêter :

-P... De M... J'ai encore une bielle de niquée!

Chantal, qui se délectait d'une branche de céleri, tendit alors l'oreille.

Phil qui se tenait à ses côtés chuchota quelque chose en Chinois, histoire de

faire le malin :

-Tchong, tchong Mao ! Ce qui ne veut strictement rien dire.

 

Venu arrivant sur ces faits, voyant cette blonde attirante ne put s'empêcher cette drague des plus originale :

-T'as de beaux yeux tu sais !

Elle rougit de timidité.

Catherine se précipita immédiatement vers elle en lui tendant une serviette et susurra :

-Je sais ce que c'est, fait comme moi, mets là sur ta tête, tu verras on se sent mieux ainsi.

 

Puis, avant d'entrer dans la salle il y eut ses petits détails qui firent réagir le reste de nos habitués.

Elle sortit de sa poche un sandwich maquereaux, oignions , qu'elle enfourna avec délectation dans sa bouche grande ouverte, et fit une galipette en arrière en lançant des petits cris tribaux similaires à ceux de notre copine Ethiopienne.

 

Depuis ce jour, nous savons tous que nous ne sommes plus seuls sur Terre, qu'il y a un être qui nous ressemble et sur lequel on peut compter.

 

Nous avons enfin trouvé notre meilleure amie...

 




 


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