Soirée
réservée aux grosses
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J'ai
lu dans un magazine qu'une voix incommodante provoquait des
remontées hormonales chez les personnes arborant une
surcharge
pondérale...
« Oui, ma Louloutte, pas de problème ! »
Dominique sagement assis sur les genoux de sa grosse Italienne venait
d’acquiescer à la demande de sa
bien-aimée.
Il est vrai que sa doléance avait été
faite avec
une telle conviction qu’il lui aurait
été difficile
de ne pas l’accepter.
Pour qu’il n’y ai aucun doute sur la
réponse, sa
douce mie avait baladé son poing droit serré,
devant le
visage un peu crispé de notre entraîneur, tandis
que sa
main gauche lui serrait avec force l’arrière du
cou juste
assez pour ne pas l’étouffer, et suffisamment pour
l’empêcher de chanter.
Elle lui avait dit :
-Mon biquet, j’aimerai que tu organises une soirée
de body
combat pour mes amies et moi-même. Tu sais nous avons toutes
un
petit problème de poids et ton cours nous fera le plus grand
bien !
On était mardi soir. Un entraînement un peu triste
étant donné l’absence de Venu. Ce
pauvre
garçon s’était de nouveau
fait voler
l’ensemble de ses caleçons durant la
séance de
salsa du lundi.
On le comprend bien!
Comment aurait-il pu assister à un entraînement de
body combat sans se sentir parfaitement à son aise.
A la fin de la séance, Dominique nous rassembla autour de
l’estrade pour nous révéler la triste
nouvelle :
-Mes amis la semaine prochaine, il n’y aura pas de body
combat,
ou, du moins, la session sera réservée aux
grosses !
La déception se lue sur les bobines de tous les
habituées, sauf peut-être sur celle
d’Aurélie
qui bomba son ventre en pensant « Je dois faire le
taf !
»
Une idée de génie effleura l’esprit
aiguisé d’Anne Marie
« Il faut qu’on se goinfre un maximum pendant toute
la
semaine pour pouvoir être acceptées à
la prochaine
séance ! »
La soirée spéciale arriva.
La salle était comble, saturée par un ensemble de
chaires flasques et débordantes.
N’ayant pas le droit d’assister au cours, Je
regardai, le
nez collé contre la baie vitrée qui donnait sur
la salle,
pour voir si je reconnaissais l’une de nos body combattantes
habituelles.
Un doigt résonna sur mon épaule. En me
retournant, je
découvris une énorme rousse qui, en passant se
retourna
vers moi en clignant de l’œil. Un seul petit
détail
me permit de la reconnaître, s’était un
sandwich
malodorant qui sortait de sa poche arrière.
Voyant mon étonnement Rolf me précisa :
« Je ne peux pas supporter de manquer un cours, alors je me
suis déguisé en femme ! »
Un Tchador aux volumes impressionnants, qui ne pouvait cacher que
Meriem m’interpella :
-Z’y va trop d’la bale, mon frère,
j’me suis
bourrée de couscous, c’est bon comme
là-bas dit, 30
Kilos qu’j’ai pris dans la semaine,
c’est
chébran, j’te dis !
Puis ce fut le tour d’Anne-Marie. Elle avait gagné
une
ampleur impressionnante et riait à gorge
déployée :
-Hier soir, c’est moi qui est cassé des cotes
à mon partenaire de danse !
Puis ce fut la belle Olga qui arriva. Son régime Russe
l’avait fait doubler de volume. Non seulement sa surcharge
pondérale était étourdissante, mais en
plus de
cela, une épaisse pilosité recouvrait
l’intégralité de ses membres et une
petite
moustache noire tapissait sa lèvre inférieure.
Elle me dit :
-Camarade Pierre, régime hormone de bœuf
musqué être très efficace !
Son petit chien, devenu une énorme boule de poils la suivait
en jappant.
-Calme-toi Hannus, ce n’est que le camarade Pierre !
L’interpella t’elle d’une voix masculine.
Catherine qui elle aussi avait réussi le pari du quintal,
passa
à quatre pattes espérant ainsi ne pas
être
remarquée :
-Bien fait ! dit-elle. C’est moi la plus grosse,
c’est moi la plus grosse !
Aurélie passa en me disant que pour elle rien
n’avait
été difficile, puis en se frottant le ventre elle
susurra
:
-N’est-ce pas petit Nicolas !
Et, Chantal arriva.
Je la regardais étonné, elle ne semblait pas
avoir pris un gramme de graisse.
-M…, ça fait C…
d’être devenue si
grosse, me déclara-t-elle. J’ai pris plus de 50
grammes !
Tous les jours j’ai ajouté trente grains de riz
à
mon régime et je ne suis allée que quinze fois au
fitness
la semaine dernière et n'ai couru que 2 marathons.
B… vivement le retour à la normale.
Dans la salle La concentration était à son
comble. La
grosse Italienne, montée sur l’estrade, tenant
Dominique
sous l’une de ses aisselles, tout en le pointant du doigt
affirma
:
-C’est mon p’tit copain, vous avez compris, alors
on regarde mais on ne touche pas !
La grosse congolaise qui était présente soupira
de tristesse.
La leçon allait pouvoir commencer…
Dominique qui s’était
déguisé de sa tenue de
Sumo commença à montrer les gestes importants.
Le plancher criait grâce à chacun des mouvements
que notre gourou adoré enseignait.
Quand tout à coup, la porte s’ouvrit en
dévoilant
notre beau Venu, en retard. Il se précipita devant
l’estrade, à sa place habituelle, mais
fut vite
repoussé par la grosse Italienne qui voulait avoir cette
place
de choix devant l’amour de sa vie.
C’est à cet instant même que notre
séducteur comprit que quelque chose d’anormal se
passait.
C’est réservée au grosse susurra
Catherine entre ses dents.
Notre beau séducteur comprit immédiatement que sa
place
n’était pas ici, mais, malheureusement pour lui il
fut
immédiatement reconnu.
-C’est l’étalon des Avanchets dit
l’une.
-Il est trop canon dit l’autre.
-J'ai entendu qu’il portait de nouveau des strings, ajouta la
troisième.
Un murmure de désir emplit la salle.
Deux énormes blondes s’installèrent
devant lui en disant :
-Tu sais mon joli, tu peux nous pincer les fesses !
Venu, le visage déconfit, en m’apercevant
à travers
la vitre, dans un geste de supplique tendit ses bras dans ma
direction. Je compris totalement son angoisse et pour toutes
réponses, j’exhibai mon pouce bien haut dans le
ciel et
lui souris en pensant « On va bien s’amuser !
»
Dès le début du cours, Olga se pointa
à
côté de notre séducteur en grognant
quelques mots
qui découragèrent les plus aventureuses:
-On ne touche pas ce camarade ou vous aurez à faire avec moi
!
Le cours se déroula parfaitement bien, chacune des
participantes
suivaient avec lenteur les gestes imposés. Seule, Chantal
s’agitait avec exagération pour perdre au plus
vite son
fardeau abhorré et Rolph pratiquait comme il en a
l’habitude, sa chorégraphie très
personnelle.
Le cours se termina sans la moindre anicroche, seul le plancher avait
souffert et marquait de nombreuses crevasses. Mais Venu,
à
ma grande déconvenue n'avait subi aucune agression, aucune
offensive scabreuse.
Tout heureux, étonné par ce
dénouement, il me
toisa de son regard conquérant et moqueur puis, à
son
tour leva le pouce en signe de victoire.
Dépité, j'allai quitter mon observatoire, quand
un
vacarme attira mon attention. La porte de la salle qui venait de voir
se dérouler cette leçon mémorable
était
encombrée, obstruée de la plus étrange
manière. En effet, La grosse Italienne et Congolaise prise
d'un
envie pressant avaient toutes deux essayé de la franchir en
même temps et s'étaient retrouvées
coincées
dans son cadre, imbriquées l'une dans l'autre sans
aucune
possibilité de mouvement.
On eut beau tirer, pousser rien n'y faisait.
A l'intérieur de la salle, les élèves
prenaient
leur mal en patience en allant discuter avec notre bon Gourou et
maître Dominique toujours engoncé qu'il
était dans
son volumineux déguisement.
Venu heureux d'avoir été respecté par
ces
demoiselles et enchanté de ne pas avoir donné
matière à mes histoires, attendait
tranquillement, le dos
au mur, que la sortie se libère.
J'allais m'éloigner de la baie vitrée, triste de
n'avoir
pu me réjouir d'une situation qui aurait
dû
être cocasse quand, l'inespéré survint.
Entouré de ses groupies, Dominique voulut les distraire.
- Mesdemoiselles je vais vous chanter une chanson, dit-il,
puis
il enchaîna immédiatement sur un "Marylouuuuu" qui
m’étourdit de son habituelle abjection et
monstruosité.
L'article lu dans ce fameux magazine raisonna singulièrement
dans ma tête, Enfin l'attendu allait arriver. Le nez
collé
contre la vitre qui vibrait sous les sons abominés pas la
voix
distendu de Dominique, deux boules Quies plantées
dans les oreilles j'observais avec attention la suite des
évènements.
Les participantes commencèrent presque
immédiatement
à montrer des rougeurs sur leurs visages et une certaine
excitation commença à les envahir. Seul Rolph et
Chantal
bien entendu ne réagissaient pas de la
même
façon, lovés au fond de la salle, les doigts
pointés dans les oreilles arborant des mimiques de douleurs
ils
se demandaient quand cette torture allait bientôt se
terminer.
Les grosses se retournèrent toutes en direction de notre
pauvre
Venu qui, malgré le vacarme assourdissant, perdu dans son
bonheur, s'était assoupi.
Quelques secondes plus tard, avant même qu'il puisse
réagir, elles furent toutes sur lui, le
débarrassant de
ses quelques oripeaux.
La suite ne fut pas belle à voir mais, elle laissera dans
mon
souvenir de longues heures de rigolades et me soulagera sans coup
férir de mes moments de solitude
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