Tweet 03/03/2013  Soirée réservée aux grosses

Soirée réservée aux grosses                    en audio également

J'ai lu dans un magazine qu'une voix incommodante provoquait des remontées hormonales chez les personnes arborant une surcharge pondérale...


« Oui, ma Louloutte, pas de problème ! »
Dominique sagement assis sur les genoux de sa grosse Italienne venait d’acquiescer à la demande de sa bien-aimée.
Il est vrai que sa doléance avait été faite avec une telle conviction qu’il lui aurait été difficile de ne pas l’accepter.
Pour qu’il n’y ai aucun doute sur la réponse, sa douce mie avait baladé son poing droit serré, devant le visage un peu crispé de notre entraîneur, tandis que sa main gauche lui serrait avec force l’arrière du cou juste assez pour ne pas l’étouffer, et suffisamment pour l’empêcher de chanter.
Elle lui avait dit :
-Mon biquet, j’aimerai que tu organises une soirée de body combat pour mes amies et moi-même. Tu sais nous avons toutes un petit problème de poids et ton cours nous fera le plus grand bien !

On était mardi soir. Un entraînement un peu triste étant donné l’absence de Venu. Ce pauvre garçon s’était de nouveau  fait voler l’ensemble de ses caleçons durant la séance de salsa du lundi.
On le comprend bien!
Comment aurait-il pu assister à un entraînement de body combat sans se sentir parfaitement à son aise.
A la fin de la séance, Dominique nous rassembla autour de l’estrade pour nous révéler la triste nouvelle :
-Mes amis la semaine prochaine, il n’y aura pas de body combat, ou, du moins, la session sera réservée aux grosses !
La déception se lue sur les bobines de tous les habituées, sauf peut-être sur celle d’Aurélie qui  bomba son ventre en pensant « Je dois faire le taf ! »

Une idée de génie effleura l’esprit aiguisé d’Anne Marie
« Il faut qu’on se goinfre un maximum pendant toute la semaine pour pouvoir être acceptées à la prochaine séance ! »



La soirée spéciale arriva.
La salle était comble, saturée par un ensemble de chaires flasques et débordantes.
N’ayant pas le droit d’assister au cours, Je regardai, le nez collé contre la baie vitrée qui donnait sur la salle, pour voir si je reconnaissais l’une de nos body combattantes habituelles.

Un doigt résonna sur mon épaule. En me retournant, je découvris une énorme rousse qui, en passant se retourna vers moi en clignant de l’œil. Un seul petit détail me permit de la reconnaître, s’était un sandwich malodorant qui sortait de sa poche arrière.
Voyant mon étonnement Rolf me précisa :
« Je ne peux pas supporter de manquer un cours, alors je me suis déguisé en femme ! »
Un Tchador aux volumes impressionnants, qui ne pouvait cacher que Meriem  m’interpella :
-Z’y va trop d’la bale, mon frère, j’me suis bourrée de couscous, c’est bon comme là-bas dit, 30 Kilos qu’j’ai pris dans la semaine,  c’est chébran, j’te dis !
Puis ce fut le tour d’Anne-Marie. Elle avait gagné une ampleur impressionnante et riait à gorge déployée :
-Hier soir, c’est moi qui est cassé des cotes à mon partenaire de danse !
Puis ce fut la belle Olga qui arriva. Son régime Russe l’avait fait doubler de volume. Non seulement sa surcharge pondérale était étourdissante, mais en plus de cela, une épaisse pilosité recouvrait l’intégralité de ses membres et une petite moustache noire tapissait sa lèvre inférieure.
Elle me dit :
-Camarade Pierre, régime hormone de bœuf musqué être très efficace !
Son petit chien, devenu une énorme boule de poils la suivait en jappant.
-Calme-toi Hannus, ce n’est que le camarade Pierre ! L’interpella t’elle d’une voix masculine.
Catherine qui elle aussi avait réussi le pari du quintal, passa à quatre pattes espérant ainsi ne pas être remarquée :
-Bien fait ! dit-elle. C’est  moi la plus grosse, c’est moi la plus grosse !
Aurélie passa en me disant que pour elle rien n’avait été difficile, puis en se frottant le ventre elle susurra :
-N’est-ce pas petit Nicolas !
Et, Chantal arriva.
Je la regardais étonné, elle ne semblait pas avoir pris un gramme de graisse.
-M…, ça fait C… d’être devenue si grosse, me déclara-t-elle. J’ai pris plus de 50 grammes ! Tous les jours j’ai ajouté trente grains de riz à mon régime et je ne suis allée que quinze fois au fitness la semaine dernière et n'ai couru que 2 marathons.
 B… vivement le retour à la normale.

Dans la salle La concentration était à son comble. La grosse Italienne, montée sur l’estrade, tenant Dominique sous l’une de ses aisselles, tout en le pointant du doigt affirma :
-C’est mon p’tit copain, vous avez compris, alors on regarde mais on ne touche pas !
La grosse congolaise qui était présente soupira de tristesse.
La leçon allait pouvoir commencer…

Dominique qui s’était déguisé de sa tenue de Sumo commença à montrer les gestes importants.
Le plancher criait grâce à chacun des mouvements que notre gourou adoré enseignait.
Quand tout à coup, la porte s’ouvrit en dévoilant notre beau Venu, en retard. Il se précipita devant l’estrade,  à sa place habituelle, mais fut vite repoussé par la grosse Italienne qui voulait avoir cette place de choix devant l’amour de sa vie.

C’est à cet instant même que notre séducteur comprit que quelque chose d’anormal se passait.
C’est réservée au grosse susurra Catherine entre ses dents.
Notre beau séducteur comprit immédiatement que sa place n’était pas ici, mais, malheureusement pour lui il fut immédiatement reconnu.

-C’est l’étalon des Avanchets dit l’une.
-Il est trop canon dit l’autre.
-J'ai entendu qu’il portait de nouveau des strings, ajouta la troisième.

Un murmure de désir emplit la salle.

Deux énormes blondes s’installèrent devant lui en disant :
-Tu sais mon joli, tu peux nous pincer les fesses !

Venu, le visage déconfit, en m’apercevant à travers la vitre, dans un geste de supplique  tendit ses bras dans ma direction.  Je compris totalement son angoisse et pour toutes réponses, j’exhibai mon pouce bien haut dans le ciel et lui souris en pensant « On va bien s’amuser ! »

Dès le début du cours, Olga se pointa à côté de notre séducteur en grognant quelques mots qui découragèrent les plus aventureuses:
-On ne touche pas ce camarade ou vous aurez à faire avec moi !

Le cours se déroula parfaitement bien, chacune des participantes suivaient avec lenteur les gestes imposés. Seule, Chantal s’agitait avec exagération pour perdre au plus vite son fardeau abhorré et Rolph pratiquait comme il en a l’habitude, sa chorégraphie très personnelle.

Le cours se termina sans la moindre anicroche, seul le plancher avait souffert et marquait de nombreuses crevasses. Mais  Venu, à ma grande déconvenue n'avait subi aucune agression, aucune offensive scabreuse.

Tout heureux, étonné par ce dénouement, il me toisa de son regard conquérant et moqueur puis, à son tour leva le pouce en signe de victoire.

Dépité, j'allai quitter mon observatoire, quand un vacarme attira mon attention. La porte de la salle qui venait de voir se dérouler cette leçon mémorable était encombrée, obstruée de la plus étrange manière. En effet, La grosse Italienne et Congolaise prise d'un envie pressant avaient toutes deux essayé de la franchir en même temps et s'étaient retrouvées coincées dans son cadre, imbriquées l'une dans l'autre sans  aucune possibilité de mouvement.

 On eut beau tirer, pousser rien n'y faisait.

A l'intérieur de la salle, les élèves prenaient leur mal en patience en allant discuter avec notre bon Gourou et maître Dominique toujours engoncé qu'il était dans son volumineux déguisement.  
Venu heureux d'avoir été respecté par ces demoiselles et enchanté de ne pas avoir donné matière à mes histoires, attendait tranquillement, le dos au mur, que la sortie se libère.

J'allais m'éloigner de la baie vitrée, triste de n'avoir pu me réjouir d'une situation qui aurait dû  être cocasse quand, l'inespéré survint.

Entouré de ses groupies, Dominique voulut les distraire.
-  Mesdemoiselles je vais vous chanter une chanson, dit-il, puis il enchaîna immédiatement sur un "Marylouuuuu" qui m’étourdit de son habituelle abjection et monstruosité.

L'article lu dans ce fameux magazine raisonna singulièrement dans ma tête, Enfin l'attendu allait arriver. Le nez collé contre la vitre qui vibrait sous les sons abominés pas la voix distendu de Dominique, deux boules Quies  plantées dans les oreilles j'observais avec attention la suite des évènements.

Les participantes commencèrent presque immédiatement à montrer des rougeurs sur leurs visages et une certaine excitation commença à les envahir. Seul Rolph et Chantal bien entendu  ne réagissaient pas de la même façon, lovés au fond de la salle, les doigts pointés dans les oreilles arborant des mimiques de douleurs ils se demandaient quand cette torture allait bientôt se terminer.

Les grosses se retournèrent toutes en direction de notre pauvre Venu qui, malgré le vacarme assourdissant, perdu dans son bonheur, s'était assoupi.

Quelques secondes plus tard, avant même qu'il puisse réagir, elles furent toutes sur lui, le débarrassant de ses quelques oripeaux.
La suite ne fut pas belle à voir mais, elle laissera dans mon souvenir de longues heures de rigolades et me soulagera sans coup férir de mes moments de solitude



 


WWW.VIAGEX.COM     écrivez moi : viagex@wanadoo.fr