Dans mon club de fitness, le
groupe body combat avait décidé
d’aller manger une fondu.
Au grand malheur de nous tous, notre ami Rolph, au goût
particulier avait
choisi le restaurant « Le café V...»
situé en périphérie du
Pâquis, quartier
mal famé de Genève.
Prétextant un rendez-vous que je ne pouvais absolument pas
manquer, j’esquivai
cette sortie culinaire douteuse.
Par contre, pour éviter toutes catastrophes sanitaires, je
me permis de donner
quelques conseils à mes camarades inconscients.
Cher amis m’exclamais-je :
-Dans le but de vous protéger, Dominique (notre coach de
body combat) se
chargera d’apporter avec lui de l’Immodium, car il
n’y a qu’une toilette dans
ce bouge. Il vous faudra également des masques à
gaz pour échapper aux odeurs
de cigarettes et un paquet de préservatif dans le cas
où Vous soyez âprement
tenté par les demoiselles de petites vertus qui squattent
les environs du lieu
de votre charmant rendez-vous.
Je vous demanderai à tous une certaine indulgence envers les
habitués du café.
En effet, ces personnes du troisième et quatrième
âge ont pour fâcheuse
habitude de sa racler bruyamment la gorge avant d’expulser la
cause de leurs
incommodités. L’odeur d’urine
n’est due qu’à leur incontinence,
méfiez-vous
donc de la chaise qui vous sera offerte.
La semaine suivante, je me rendais à mon cours de body
combat un peu curieux de
connaître les réactions qu’avait
provoquées leur sortie gastronomique.
Le cours de ce mardi soir était bien terne et sans
énergie…
Le pire est donc bien arrivé !
Pour un petit rappel, je dois ajouter que c’est à
la suite d’un précédent
repas au café V... que Dominique avait perdu
l’intégralité de ses cheveux !
Je suis donc arrivé hier soir, heureux de revoir mes
compères du body combat.
Par coquetterie, Je me présentai devant la porte de la salle
sans mes lunettes.
Une magnifique blonde, à la poitrine
généreuse, me demanda :
« Est-ce que c’est bien ce cours que suit Venu ?
»
J’acquiesçai d’un mouvement timide de la
tête.
Elle Continua.
« J’ai un petit problème qu’il
me faut lui avouer… »
La porte s’ouvrit, laissant sortir les demoiselles du
précédent cours, je mis
mon bandeau sur la tête et mes bésicles se
retrouvèrent à leur place
habituelle.
Il n’y avait que trois habituées. Catherine, Olga
et Chantal, la mine un peu
pâlotte, elles m’avouèrent se remettre
difficilement de l’infection intestinale
qu’elle avait endurée depuis la semaine
précédente.
Venu et Rolph, quant à eux, étaient toujours
hospitalisés avec une mauvaise
dysenterie,
Venu devait également soigner un début de
syphilis attrapé durant son « after »
au Pâquis ! Pourtant, oui, Dominique lui avait bien fourni un
préservatif, mais
connaissant ses difficultés financières, la
capote était hors de date et
certainement déjà utilisée.
Le cours commença donc sans entrain et compris rapidement
que les filles
étaient encore convalescentes, notamment en
remarquant leurs démarches
particulières et leur refus de vouloir s’asseoir.
Chantal qui devait certainement déjà perdre ses
cheveux s’était décorée la
tête
de charmants Kikis.
Malgré tout, Dominique en véritable professionnel
assura toutes ses routines,
le visage crispé de douleur et assurant quelques vocalises
déroutantes.
A la fin de la leçon tout le monde s’enfuit !
Chantal ajouta même qu’elle avait du nettoyage
à faire, car Phil, son fiancé,
pas vraiment remis de sa diarrhée avait le matin
même inondé ses toilettes de
matières fécales nauséabondes.
La magnifique blonde s’approcha de nouveau de moi.
En fait, lorsque j’avais remis mes lunettes,
j’avais remarqué sa barbe de deux
jours, sa moumoutte mal alignée, sa pilosité
généreuse et ses bras musclés.
Elle, il ajouta :
« Je suis un travesti du Pâquis, j’aurai
bien voulu avertir Venu. Me dit-il à
voix basse. On a eu quelques moments coquins tous les deux, mardi
dernier et
j’ai oublié de lui avouer ma petite
maladie…
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