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01/06/2013
Compétition de Salsa Mon cher ami Venu, d’origine Indienne, m’avait demandé de venir l’encourager pour sa première compétition de Salsa… C’est donc ce samedi après-midi, vers 17h30 que je me pointais à la salle des fêtes de Onex. J’étais accompagné de ma douce épouse et de mes deux filles. L’endroit était sympathique, et, à peine assis je remarquais l’élégance et la beauté des jeunes femmes participantes. Les couples passaient en premier… La bouche ouverte, les yeux révulsés, avalant de temps en temps une salive abondante, je contemplais les danseuses, toutes moulées dans de magnifiques robes étroites et sensuelles. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes, l’une de mes filles me sortit de ma rêverie : « Papa, t’as pas trouvé que Venu était terriblement beau et talentueux ! » A vrai dire je n’avais pas vraiment remarqué sa prestation. J’inventai donc en réponse, la première remarque qui sortit de mon esprit embrumé : « Oui, il a de grandes jambes… » Elle me regarda avec des yeux interrogatifs et n’osa pas par gentillesses, cette réplique cinglante qui peut blesser l’âme d’un père. Un moment plus tard, ma femme intervint en utilisant la douceur et le tact de son langage habituel : « Espèce d’imbécile, si tu continues à mâter les gonzesses, j’te casse le nez ! » Puis elle m’envoya un coup de coude dans la tête qui fit valdinguer mes lunettes qui se retrouvèrent à mes pieds. Immédiatement, son talon très alerte dans un craquement horrible écrasa mes bésicles. « Excuses-moi, j’n’ai pas fait exprès ! » Ajouta-t-elle. Perdu dans mon brouillard de myope, je ne pus apprécier le reste du spectacle. Je fus alerté de la deuxième prestation de Venu par les remarques obligeantes de mes ouailles : « Il est beau ! Talentueux ! Elégant ! » « Crois-tu qu’il est libre demanda ma seconde fille ? » Ma femme susurra entre ses dents : « J’me souvenais pas qu’il était aussi craquant ! J’en croquerai bien un morceau ! » Puis à la fin de sa danse se fut l’hystérie. Mes trois femmes se levèrent pour se ruer vers la piste. Caroline prit le bras droit de Venu, Dorothée le gauche et ma douce moitié s’empara de l’une de ses jambes. Elles crièrent à l’unisson. « Venu épouse moi ! » Une femme d’un certain âge, le doigt provocateur s’exprima en ces termes : « Eloignez-vous de mon fils, il a déjà une promise ! » Puis elle ajouta : « Indira, viens ici ! » Une très vieille femme édentée, flirtant allègrement avec ses quatre-vingt printemps, se leva péniblement et portant une main tremblante à sa bouche, souffla un baiser en direction du Bellâtre. (*** voir commentaire en fin de page) Venu tout sourire et l’air très amoureux lui rendit cette tendre mimique. « De plus » ajouta sa mère: « Elle m’a déjà donné sa dote. Une poule et trois canards… » Mes deux filles dépitées haussèrent leurs épaules et en pleurs retournèrent à leur siège respectif en tirant par les cheveux leur mère éplorée. Leurs gémissements incessants provoquèrent l’intervention du service d’ordre qui nous jeta manu militari à la porte de la salle. C’est honteux que nous intégrions notre voiture. Ne pouvant pas conduire sans mes lunettes, ma fille prit le volant, et, pendant tout le trajet, les hurlements de terreurs de sa sœur et de ma femme me rappelèrent la réputation de conductrice hasardeuse de ma fille. La morale de cette histoire c’est que je n’inviterai plus jamais ce séducteur Venu à l’un de mes barbecues ou raclettes. Je ne suis pas jaloux, mais, faut quand même pas exagérer… Une précision : *** La caste de Venu, comporte cette singulière règle qui veut que les fils ayant passé la quarantaine et toujours célibataire, épouse une donzelle du double de leur âge. |