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Souvenirs de Vacances     01/05/2016                  version audio MP3 (10 secondes de chargement)
Et oui les vacances sont terminées, mélange de tristesse de partir et de joie du retour.
Que de bons souvenirs, trottent dans ma tête.
Il y a bien eu cette bronchite qui m’a handicapée quelques jours.
Mais est-ce un mauvais point ?
Peut-être pas, car, grâce à elle,  j’ai pu accomplir une vengeance qui était ancrée en moi depuis ma plus tendre enfance.
Une soif de revanche que je portais depuis mes années culottes courtes, où, ma passion pour les épopées moyenâgeuses
et chevaleresques me berçait de leurs histoires…
 J’étais ce matin ensoleillé, un peu fatigué par cette bronchite qui m’avait enlevé une partie de ma force et de mon bonheur.
A l'hôtel, j’attendais patiemment l’arrivée de l’ascenseur qui s’ouvrit devant moi, plein à rebord.
Je reculai d’un pas quand j’entendis cet accent mâchouillant du groupe de British.
« You can squeeze in, if you wish !».
Il ne me fallut qu’une seconde le sourire aux lèvres pour m’insérer dans la cabine.
La porte à peine refermée, je me forçai à tousser, postillonner, crachouiller.
A peine arrivée ce fut la ruée des Anglais directement à l’extérieur.
Ils respiraient tous profondément espérant qu’en  se ventilant de leurs mains, ils éviteraient l’inévitable.
Trop tard !
J’étais heureux !
Je me mis alors à jeter un coup d’œil vers le ciel, lui envoyait un baiser de la main en pensant :
« Jeanne, ma belle, je t’ai enfin vengée ! »

Les bons souvenirs, proviennent également de la particularité de ma femme (une Polonaise).
Elle adore s’asseoir sur un banc,un mur ou la plage pour observer les gens et faire des commentaires sur chaque individu remarquable.
Et nous en avons vu des cas amusants.
Ce type avec une carcasse de poulet plantée sur la tête qui vantait les mérites d’un restaurant local.
Ce Hippie à la barbe blanche et aux cheveux d’au moins un mètre de long qui trônait assis, dans la position de Boudha, au sommet d’un énorme rocher.
Et, cette petite blondinette qui avait dû avoir la peau blanche et qui maintenant ressemblait à une écrevisse.

Mais!

Il y eu ce cas vraiment spécial, celui qui, pour ma femme est le graal de la drôlerie.
Nous étions assis sur le sable, l’un à côté de l’autre.
Elle, observant de ses yeux affutés l’espace environnant, et, moi, rêvassant d’une vie d’éternelles vacances.
Quand, soudain, elle m’appela :
-Pierre, rogarde, trop drôle, mais rogarde jé té dit !
Je dirigeai mon regard dans la direction que m’indiquait son index, mais je ne voyais rien de véritablement cocasse.
-Mais si, rogarde, gros dame qui tient main péti fille ! Trop drôle. Jé prends Foto !

La scène n’avait rien d’hilarant, mais pour ne pas froisser ma douce compagne, je m’obligeai un semblant de sourire qui
sembla lui suffire…
Puis, le triste jour du retour en avion arriva.
Trois heures trente qui devaient bercer ma somnolence.
Après à peine une petite heure de vol.
Je fus réveillé par des soubresauts à mes côtés.
C’était ma douce mie, qui se bidonnait de plaisir. Ses yeux étaient injectés de larmes de joie et ses deux mains appuyées
sur sa bouche empêchaient de rendre son comportement et ses gloussements, trop ostentatoires.
Après s’être un peu calmée, en me regardant, elle réussit à bredouiller :
-Gros femme avec péti fille !
Puis ses hurlements de rires firent peur à une bonne moitié de notre rangée.

Il y a quelque chose dans le sens de l’humour Polonais qui restera pour moi, toujours très difficile à comprendre !