Excès de mémoire |
20/09/2014 |
|
L'hiver
s'était tranquillement installé sur le pays de Gex, le froid avait lentement
engourdi les esprits les plus actifs. La neige n'avait pas encore daigné faire
son apparition, mais cet oubli serait certainement bientôt comblé. Trudy, une
jolie américaine, armée d'une ponceuse s'appliquait à marquer d'arabesques des
plus diverses, une tige métallique d'une trentaine de millimètres de diamètre, dressée
rectiligne devant une cheminée qui diffusait une chaleur excessive. Malgré ce
travail particulièrement délicat notre artiste n'avait pas vraiment la tête à
son travail, ses pensées restaient focalisées sur un sujet bien différent. Mais cette
vie ne lui plaisait plus ! Un jet
d'étincelles se rua sur le sol. « Comment
me débarrasser de ses deux hommes ? » Se demanda-t-elle. Le divorce ? Pourtant
elle intéressait Ernest, la blondeur de ses cheveux, son joli minois, l'éclat
de ses propos correspondaient certainement à son goût du féminin. L'inspecteur
Puppa faisait partie du cercle d'ami de son couple. Il en était de même pour
son "musclor" qui accompagné de sa propre moitié squattaient les
nombreuses soirées que son richissime époux organisait fréquemment. Son ouvrage
était terminé. Planté sur un socle en bois, l'objet lui suggérait l'absolutisme
de sa forme. Elle le regarda
fixement. « Tu
seras parfait dans ma maison de campagne ! » Lui susurra-t-elle. Était-ce la
présence de cette chose étrange devant ses yeux ou la chaleur de l'endroit, le
fait est qu'une idée maléfique combla son être. Un sourire malsain se dessina
sur son visage angevin. Elle repoussa d'un doigt alerte une mèche de cheveux
qui s'était malencontreusement collée sur son front maintenant mouillé de
sueur. -------------------------------------------------- Une odeur
animale inondait la salle de gymnastique. Léon
s'éreintait sur sa machine de torture. Les cent cinquante kilos d'acier se
promenaient au-dessus de sa tête dans un mouvement de va et vient répété. Un cri de
joie ou bien de douleur jaillit du plus profond de sa gorge lorsque soudain il
lâcha les poids qui s'écrasèrent sur le sol. Campé devant
un immense miroir, il admirait sa sculpturale musculature. Il lui avait fallu dix
ans pour obtenir ce splendide résultat. L'année dernière, l'entraînement
intense qu'il s'était imposé avait porté ses fruits. Un titre de champion
d'Europe toute catégorie avait couronné ses efforts. Sa force
hors du commun lui permettait des exploits physiques incroyables. Il était
capable de déchirer un annuaire téléphonique de ses mains nues et ceci sans le
moindre problème. « Tu es
parfait mon chéri ! » A ses côtés,
Jacqueline, sa femme, qui elle-même s'adonnait au culturisme, admirait
l'imposante prestance de son homme. « J'espère
que tu n'as pas oublié notre invitation à passer ce week-end chez les Brakes ? ».
Jacqueline
grimaça légèrement. -Non, bien
sûre que non ! » Répondit-elle l'air absente. En fait,
elle ne tenait pas à cette petite visite, elle avait connaissance de sa liaison
de son mari avec la jolie Trudy. Jacqueline
retourna à son entraînement. Léon se
reluquant dans le miroir, continuait à observer ses poses d’un œil
critique. « Il
faut que j'améliore celle-ci, si je veux être parfait
! » Quand tout à
coup un cri retentit ! Jacqueline venait de faire une mauvaise chute et se tenait
maintenant la cheville qui semblait terriblement la faire souffrir… Léon la
conduisit rapidement chez le médecin. « Rien
de bien grave ! Dit-il. Evitez de poser le pied parterre pendant quelques jours
et tout rentrera dans l’ordre ! -Tu
avertiras les Brakes qu'il ne me sera pas possible d'aller les voir ! -Ok j'annule
le rendez-vous ! -Non, ne te
sacrifie par pour moi mon chéri, tu peux y aller seul. Un peu de repos en
compagnie de bons bouquins me fera du bien ! » Léon, tout
sourire, n'éprouva aucun mal à être convaincu. Il adorait les petites fêtes
organisées par ses richissimes amis, il n'avait pas vu Trudy depuis deux semaines
et l'idée de leur prochaine rencontre
l'enchantait. -------------------------------------------- « Allez,
avance ! » Ernest Puppa
houspillait son véhicule qui avait bien du mal à gravir les pentes de la route
de la Faucille. Il allait rejoindre les Brakes qui l'avaient invité pour cette
fin de semaine dans leur magnifique villa qu'ils possédaient aux Rousses. Le
tournant de la fontaine Napoléon sembla ne pas vouloir se terminer. Donnant de
grands coups de reins, Ernest aidait aussi bien qu'il le pouvait sa petite Ford
fiesta qui protestait devant ce mur infranchissable. « Faut
qu'je change de véhicule ! A peine quinze ans et déjà des tas de problèmes ! Maintenant,
on construit plus aussi costaud qu'avant ! ». Exagéra notre anxieux
conducteur. Trudy lui
avait passé un coup de fil pour cette invitation de dernière minute. Sa voix
lui avait semblé bien étrange. Un ton inhabituel, une modulation mielleuse !
S'était-il dit. Comme si son amie voulait lui faire passer un message "ardent
» ! « Il va
bien ! » Lui avait-elle répondu, puis elle avait promptement raccroché sur
ce dernier mot, "Bisous". Puppa sortit
de sa rêverie, rappelé par la réalité environnante. Son véhicule arrivé au
sommet du col, certainement heureux de son effort, venait d'accomplir une
effrayante embardée. « Eh !
Ma vieille, du calme. T'es plus toute jeune pour faire des choses comme ça
! » La chaussée
était devenue glissante, et c'est avec prudence que notre ami continua son
chemin montagneux. Arrivé aux Rousses,
il ne lui restait plus qu'à trouver la demeure de ses amis. Son sens de
l'orientation incertain lui donna du fil à retordre. « S'il
vous plaît ! Puis Puppa surpris enraya sa question. Devant lui, la mine réjouie
de Trudy le regardait. -Ernest, tu
tombes bien, j'achète un pain pour ce soir, tu m'emmènes à la maison ? Trudy le
prit par le bras, le serra d'une façon exagérée, prit sa main dans la sienne et
l'escorta à l'extérieur de l'échoppe. Un gros baisé atterrit sur sa joue.
-Je suis si
heureuse de te voir ! -Moi aussi !
Répondit Ernest dérouté par l'immodération affectueuse de son amie. » Ils
s'engouffrèrent tous deux dans sa voiture. Et Puppa amusé parcourut en trois
petites minutes la courte distance qui les séparait de l'endroit qu'il croyait
impossible à débusquer. La villa
était immense. Un grand jardin orné de sapins encerclait la magnifique demeure.
Sur le toit, une énorme cheminée crachait une fumée blanche qui inondait
l'atmosphère glacée d'une succession de volutes blanchâtres. « Viens
Ernest ! » Trudy le
précédait de quelques pas. Sa petite valise accrochée à la main, il la suivait
lentement sur le macadam verglacé, essayant d'éviter une glissade qui pourrait
s'avérer douloureuse. La porte
s'ouvrit devant eux. « Bonjour
mon ami ! » Robert les
bras tendus, le prit par les épaules et lui témoigna le bonheur de le voir.
Ernest était également enchanté de revoir son copain et s'empressa de le
remercier pour l'agréable invitation. ------------------------------------------- C'est dans
le magnifique salon que les trois hommes se retrouvèrent. « Je ne
te présente pas Léon ! Commenta Robert. -Exact, nous
nous sommes déjà rencontrés à l'une de tes réceptions ! » Puppa tendit
la main au culturiste, qui lui broya les doigts de sa poigne de sportif. Il régnait
en ce lieu une chaleur estivale. -Je ne
savais pas que tu possédais une maison dans le Jura ! Demanda Puppa. -En vérité
c'est une nouvelle acquisition ! Nous avons fait cet achat pour nous échapper
du stress quotidien. Et mes chers amis, vous êtes nos tous premiers invités.
Quel dommage que votre femme n'est pas pu se joindre à nous ! Ajouta Robert en
direction de Léon. C'est gentil de votre part de l'avoir abandonnée pour nous
rendre visite. -C'est un
plaisir d'être avec vous. Jacqueline me demande de l'excuser, mais son handicap
passager ne lui aurait pas permis d'être une invitée bien agréable pour... Léon coupa
brutalement sa phrase, son regard déconcerté pointant dans une direction que
tous suivirent. Les trois hommes se levèrent d'un même trait. Dans le salon
venait de pénétrer Trudy, habillée d'une magnifique robe du soir. Elle
resplendissait, d'une beauté que Puppa n'avait jusqu'à présent jamais
soupçonnée. -Tu es
ravissante ma chérie ! Les deux
invités, le souffle coupé gardèrent un silence approbateur. Trudy tout sourire
se dirigea vers Ernest qu'elle prit par la main. -Viens voir
ma dernière création ! Tel un
enfant, notre ami suivit la belle jusqu'au-devant de la cheminée. -Je l'ai
appelée "Shape memory" ! » Dit-elle avec son accent
New-Yorkais. Puppa
n'appréciait pas vraiment l'art moderne. D'une culture plus classique, il
préférait les sculptures plus conventionnelles. Mais pour l’évidence de ne pas
blesser l'artiste, il la félicita en soulignant la majesté des courbes et
l'imaginatif intrinsèque qu'un tel objet pouvait susciter. Bientôt
rejoints par son mari et Léon, la visite de la demeure se poursuivit. Elle fut
accompagnée d'onomatopées de ravissement devant les agencements judicieux et de
bons goûts qui parsemaient l'endroit. La soirée se
déroula merveilleusement dans les rires et la bonne humeur. Et puis il
avait toujours cette curieuse amoureuse impression que Trudy lui donnait ! Était-ce le
Bordeau éclusé à l'excès ? Tard dans la
nuit, tous se séparèrent pour retrouver leurs pénates. Ernest était
particulièrement fatigué, il rejoignit rapidement son lit et sombra dans un sommeil
profond. ---------------------------------------------- Trois heures
du matin. Pourtant
dans le salon, assis confortablement sur le grand canapé, Robert conversait
avec son insomnie. Un
grand livre à la main, il semblait plongé dans l'histoire qui lui était contée.
Pourtant, il
n'était pas seul. Sans un
bruit, dans son dos, sur la pointe des pieds, quelqu'un s'approchait lentement.
Ses deux mains pointant vers le plafond tenaient vigoureusement un gourdin
menaçant. Son visage affichait une détermination terrifiante. Le coup
s'abattit, heurtant violemment le crâne de la victime qui sombra immédiatement
dans l'inconscience... -------------------------------------------- Le parfum
sucré de la belle comblait ses narines. Enfin, il avait trouvé l'amour. La
femme que tout son être avait vainement recherchée marchait maintenant
gracieusement devant lui. Le printemps nouvellement arrivé décorait la nature
de couleurs chamarrées. Tous deux avançaient lentement sur un petit chemin
délicieusement ombragé. Elle se mit
à chanter. Le cœur de
Puppa battit violemment la chamade. Mais
non ! Dans un
langage que seul lui, pouvait comprendre. Puis, comme
dans un film au ralenti, elle pivota pour lui faire face. Il blêmit. « Non !
Comment avons-nous pu ? » --------------------------------------------- « Ernest
! Tu dors. Couvert de
sueur, prêt de la suffocation, Puppa ouvrit largement sa bouche. Ses yeux
écarquillés ne comprenaient pas la situation. Assis au milieu d'un lit qu'il ne
reconnaissait pas il fixait étrangement la silhouette de Trudy qui se dessinait
devant lui. -Je t'ai
réveillé, excuses-moi ! » Sa jolie amie,
habillée d'une chemise de nuit qui esquissait discrètement ses formes, se
rapprocha de lui. « Je ne
peux pas dormir et... Et il fallait que je te parle. Reprenant
enfin ses esprits, Ernest jeta un rapide coup d'œil à sa montre qui marquait
trois heures quinze. -Mais tu as
vu l'heure ? Dans ma chambre ! Ton mari va croire des choses ! -Non, Ernest,
il est insomniaque et il doit comme à l'accoutumé lire dans le salon ! Moi non
plus je ne pouvais pas dormir et... Elle
semblait gênée par les confidences qu'elle s’apprêtait à lui révéler. -Il faut que
je t'avoue quelque chose qui me tourmente depuis très longtemps. J'aime mon
mari, enfin, un peu je crois. Pourtant j'ai un amant, le fort à bras qui a
passé la soirée avec nous ! Puppa eut
l'air très surpris. Elle
enchaîna. -C'est
amant, j'en ai par-dessus la tête. Pour moi ce n'est qu'un
"divertissement", une façon de combler ma vie et mon ennuie durant
les absences que le travail de Robert m'inflige. Mais cet homme s'est attaché à
moi, il est même devenu jaloux de mon époux, me confiant récemment qu'il voudrait
qu’il disparaisse. -As-tu parlé
de cela à Robert ? -Bien sûre
que non, de plus il le considère comme un véritable ami. Puppa
qui
était maintenant totalement réveillé
réfléchit quelques instants sur l'étrangeté
de la situation. -Et tu veux
que j'intervienne auprès de Robert ? » -Je ne sais
pas. Je me sens perdue, désorientée. Une impression de vide s'est dessinée
autour de moi. Robert, je crois, ne m'aime plus, ou du moins ne me porte plus
l'attention minimum. Il vit avec son travail, ses habitudes, les nombreuses
réceptions que nous organisons ne sont là que pour combler notre cassure... Ernest ne se
serait jamais douté de ce problème. « Ernest,
je suis amoureuse de toi ! » Rêvait-il
encore, il se pinça la cuisse. « Mais
Trudy, que se passe t'il. Je ne... » Elle fondit
en larmes et s’écroula sur le lit. « Je ne
comprends pas, nous avons toujours été amis... Je t'aime également... Mais
comme une amie... Et puis ton mari est mon meilleur copain... Il est tellement
mieux que moi... Vous allez si bien ensemble... Son
flot de paroles lui paraissaient tellement insipide. Trudy
doucement se releva, regardant tristement Ernest. -Excuses-moi
Ernest, mais ! De grosses larmes glissaient sur ses joues. Mais, je ne pouvais
plus garder ces sentiments pour moi. Puppa
s'installa sur le fauteuil qui occupait un coin de la pièce. -Il faut que
tu retournes dans ta chambre, ta présence avec moi ici n'est pas convenable.
Robert ne mérite aucune traîtrise ! » Elle ne
répondit pas, fixant de son regard le sol recouvert d'un plancher de chêne.
Brusquement elle se redressa et s'enfuit en lâchant un dernier sanglot. Seul dans sa
chambre. Ernest retourna se coucher. ---------------------------------------------- « Ernest
! » Une main
décidée, secouait vivement notre inspecteur. Difficilement, il écarta ses
paupières et perçant le brouillard de son esprit, il entrevit son collègue
l'inspecteur Purbon. « Non !
Ce rêve était définitivement trop absurde. -Va-t’en !
Maugréa t'il. -Ernest réveille-toi,
ton copain a été assassiné ! -Qu'est-ce
que tu fais là ? Qu'est-ce que tu racontes ! -Oui, cette
nuit, on l'a frappé à la tête, puis étranglé ! -Comment,
quand ? -Cette nuit
! T'as entendu quelque chose ? En pyjama,
Ernest suivit son collègue qui lui expliqua que la femme de ménage l'avait
trouvé mort une barre de fer entourée autour de la gorge. -C'est
quelqu'un qui est dans la maison ! Précisa t'il. Car, exceptées les traces de
pas fait par la bonne, il n'y en a aucune autre autour de la propriété et le
gars qu'à fait ça doit être bigrement costaud! » Précisa
t'il. Ernest
arriva dans le salon. La fenêtre y était grande ouverte et un froid désagréable
lui glaça les os. Trudy, immédiatement, se jeta dans ses bras. « On
l'a tué ! » Puppa ne
réussit pas à retenir ses larmes. Ils
restèrent ainsi, tous deux enlacés pendant de longues minutes. Retrouvant
sa composition d'une manière étonnante, il repoussa gentiment Trudy. Effaçant
ses larmes d'un revers de la main, il se dirigea auprès de la victime. Son pauvre
ami se tenait la tête renversée en arrière, son cou étroitement enserré par une
pièce en fer. « Mais
c'est ta sculpture, Trudy ! Il entoura
les deux extrémités de l'objet du délit et tirant de toutes ses forces essaya
de le détortillé de la gorge de Robert. ---------------------------------------- Quelques
courtes secondes furent nécessaires pour que Purbon enserre les poignets du culturiste.
« Vous
êtes en état d'arrestation ! » Dit-il d'une voix grave. Puppa, se
retourna graduellement. Fixant bizarrement chaque personnage que son champ de
vision rencontrait. La pauvre
femme de ménage prostrée qui regardait dans le vide. La belle Trudy qui singulièrement
lui fit battre le cœur, puis Purbon et un officier de gendarmerie qui
sévèrement retenaient le coupable. Enfin Léon qui ayant l'air de ne rien
comprendre clamait son innocence. Comme à
l'habitude Puppa se rendit compte de l'inexactitude de la conclusion de son
confrère ! Un détail d'une importance capitale s'affichait dans son esprit.
Pourtant lui-même ne pouvait pas y croire. Comment avait -elle eu le courage de
perpétrer cet acte immonde ! Il la savait d'une intelligence hors du commun,
mais son scénario lui semblait tout simplement diabolique. Purbon
connaissant parfaitement Ernest, il remarqua ses interrogations silencieuses. « Ne me
dit pas que je me suis trompé ? Susurra t’il entre ses lèvres Puppa eut un
profond soupire et répondit. -Je suis
certain que ce n'est pas lui le coupable ! » ---------------------------------------------- Ernest,
comme à son habitude, n’ajouta pas un mot. Tristement il s’éloigna du chevet de
son ami et sortit de la pièce. « Où
vas-tu ! » S’exclama Purbon. Seul le
silence répondit à son interrogation. Puppa pénétra dans la salle de bain et s’engagea dans une quête
mystérieuse. Quelques minutes lui furent nécessaires pour mettre la main sur
l’objet de ses recherches. ------------------------------------------- « Quand te décideras-tu à changer ta
bagnole ? » Demanda Purbon. Accrocher au
siège de la voiture, le pauvre homme suivait d’un regard terrifié les
sinuosités de la route qui descendait en direction de Gex. Les freins de la
voiture d’Ernest avaient bien du mal à remplir leurs offices et le boîtier de
vitesse réagissait vivement aux sollicitations du conducteur. Malgré les vives
émotions qui ne pouvaient que submerger l’esprit de son passager, la curiosité
lui permit un instant de repos. « Mais
comment savais-tu pour la sculpture ? -Eh bien
voilà, Trudy me l’a présentée sous le nom de " Shape
memory " et ceci a provoqué le déclic évidant de la solution. En
effet il existe un métal de la catégorie dite à transformation martensitique
qui possède des formes différentes suivant la température où il se trouve. Après un
bref instant de silence, il continua : -Après
l’avoir assommé, elle a posé sa sculpture droite sur son cou, puis, elle a
ouvert la fenêtre et le changement de température a fait la sale besogne en se
mettant en boucle étranglant la victime et faisant ainsi croire à tous que seul
un homme d’une force peu commune avait réalisé le travail. Ainsi elle se
débarrasserait d’un mari encombrant et d’un amant trop envahissant… » Puis Puppa
cessa l’explication. Sa voiture
fit une embardée… De justesse,
il évita l’accident… Il devait très vite oublier cet amour avoué. vous pouvez voir d'autres histoires de la même série ici Nouvelles policières Ecrivez moi ! viagex@viagex.com |