J'ai
posé ma main sur sa bouche
Un printemps, une rose, un sourire resplendissant.
Furent les premiers sentiments que j'eu en la voyant.
Elle devait devenir ma muse, mon tout, ma destinée,
Absolutisme inégalable de l'ombre de mes pensées
Elle était étendue, le regard imprécis,
Restant mollement allongée sur un lit.
Inhalant calmement, sans aucun effort,
Le visage cerné de jolies boucles d' or.
Une relation unique, comblée, d'une parfaite harmonie.
Imprégnaient chaque jour la concordance de nos vies.
Nous contant, félicité et joie d'une
extrême allégresse.
Qui nous suivaient tendrement, magnifiques arabesques.
Sa main bougea difficilement un doigt,
Un effort de vie qu'elle désirait parfois.
La reposant soudain, relâchant son désir,
Entravant ainsi, ce qu'elle voulait me dire.
Notre amour unique, impérieux, d'une alliance
véridique,
Guida nos deux destinées d'un long parcours mirifique.
Vocation d'être heureux, épris, rayonnant de
candeur,
Avec cet attachement sublime, d'un incroyable bonheur.
Ce rendez-vous quotidien, fait d'espoirs.
Ce rêve chimérique de peut-être la
revoir.
Ces dix ans de cette avilissante immobilité,
Condescendait tristement à notre servilité.
Notre but ultime, aspiration, d'une évidente concupiscence,
Souhaitait que nos vies s'achèvent d'une même
allégeance.
Que notre amour soit bercé des arcanes de notre
destinée,
Ne croyant jamais qu'un jour il serait implacablement brisé.
Mille fois son regard sembla me supplier.
Arrête mon agonie! Viens me délivrer!
La vie pour moi n'a plus aucune saveur!
S'il te plaît, ouvre-moi la porte du bonheur!
Mon esprit s'enfonça dans l'agonie d'un terrible calvaire,
Ressassant la sentence dont je voulais me soustraire.
Expiant l'ultime terreur du terrible destin qui m'épouvante,
Ma conscience s'insurgeant, reniant ce décret qui me hante.
J'ai bloqué son nez entre mon index et
l'extrémité de mon pouce.
Puis en pleurant, lentement, j'ai posé ma main sur sa bouche.