J'veux pas qu'on m'embête

J’veux pas qu’on m’embête !

Plume légère bercée par la plus faible des brises.
Flotte, vogue, voilier aux voiles grandes ouvertes.
Simple, tranquille, les mains appuyées sur les yeux.
Doigts plantés, obstruant ce canal qui transporte la haine.

J’veux qu’on me laisse tranquille !

Respiration lente, calme, de ce temps qu’il me reste.
Croyance d’un infini dénué du moindre fondement.
Et toi sagesse, estimes-tu vraiment que je t’écoute ?
Je ris de ta bêtise, de l’entendement que tu ordonnes.

J’veux simplement m’étourdir !

Hurler fort mon silence que j’étouffe sans vergogne.
Déchirer les limbes de l’être qui mugit sa malveillance.
Supposer que l’on dérive sur une inintelligible indigence.
Edifier et croire, parce que tout est assurément possible.

C’est tout !

L’immaculée évidemment conspuera sur cette insouciance.
Dénaturant cette destinée édulcorée du moindre de son sens.
Pointera l’obligeance d’un destin que l’on admet magique.
En voilant définitivement la lumière perdue et fatidique.