La fable de
L'horloge
Mon oeil s'était allié au rythme de tes secondes
Te regardant égrainer l'hymne de notre monde.
Déclamant chaque cliquetis au tic-tac austère
M'énervant de la perfection qui guidait ta
carrière.
Une idée folle, soudain, effleura mon inconscient.
S'il m'était octroyé d'un geste, d'assujettir le
temps.
Je reluquai mon doigt aux prétentions malicieuses,
Qui d'un mouvement habile et à l'allure audacieuse,
Pouvait mettre un terme aux emprises pathétiques.
Des tournoiements perpétuels du pendart maléfique.
Mais la réitération du bruit infiniment
abhorré,
Continua du même élan, sans cesse à
résonner.
Je m'intéressais aux poids qui remorquent la chaine
Décidant de les extirper, les soustraire de leurs peines.
La répétition insidieuse s'émancipa
d'un arrêt mirifique.
Je venais de mettre un terme à l'égrenage
diabolique!
Le carillon me regarda de sa prestance sereine,
Se moquant éperdument de l'issue de ma peine.
Petit homme! Dit-il, doute que d'un simple geste,
Tu protègeras ta survivance de l'ultime détresse!