La fin d'un voyage
J'avançai
lentement ignorant la pénombre
Sur ce sentier troublant, tenaillé
par les ombres
L'astre secret s'embrasait de
volutes livides,
Erigeant des fantômes
aux allures morbides.
Elle m'avait quitté,
ignorant mes mots doux.
Répudiant
cet amour que moi je voulais fou.
Refusant mes suppliques aux décrets
indécis,
Voulant inéluctablement
qu'ainsi je sois puni.
Je pleurai, inondant l'azure de mes
larmes.
Récusant
ce futur dénué
de tout charme.
Objectant l'onde de mes pensées
amères,
Enfouissant aux confins ma passion délétère.
Pourquoi as-tu vogué
vers l'infini voyage,
Laissé
sur ton chemin un lit de coquillage,
Érigé
la plus terrible
des amères
décisions,
Me laissant bouleversé,
empli de déraison.
J'ai hurlé
mon épouvante
en te voyant livide
Comprenant la fatalité,
triste avanie morbide.
Agenouillé, d'un geste j'ai imploré les cieux.
Avant de sceller à jamais l'ombre de tes yeux