Tueur en série
J'ai mordu profondément
dans sa chaire,
Léché
avidement l'éternel
de son coeur.
J'ai laissé
couler ses boyaux dans la mer,
Brûlé
les restes de celle qui avait si
peur.
La bouche ouverte j'ai hurlé
mon silence
Refusant d'admettre ces terribles
incidences.
J'ai tordu son cou sans la moindre
pitié,
Aboli habilement son petit corps
disloqué.
J'ai anéanti
celle qui ne pouvait être
aidée,
Décimé
ses cendres dans un zéphyr
doré.
Les yeux révulsés
j'ai admiré
ma détresse
Ignorant mes infamies par ma simple
paresse.
J'ai coupé
un à
un la totalité
de
ses membres,
Anéanti
à
jamais son avenir de promesses.
J'ai assassiné
celle qui me présumait
tendre,
Liquéfié
ses résidus
dans un flot d'allégresses.
Les mains jointes j'ai prié
pour l'avenir de son âme,
Ne pensant nullement que mon geste
fut infâme.
J'ai décidé
d'affranchir ma terrible faiblesse,
Condamné
à
jamais mes instincts insoumis.
J'ai tendu la corde sans la moindre
tristesse,
Ma mort sera l'aubaine de mon
ignoble vie.