Tunnel
J’avançais
les mains en avant dans cet indéfini tunnel.
Tremblant à chaque pas sans la moindre étincelle.
Un vent froid se rua à la périphérie
de mon corps,
Me glaçant d’un frisson, que je crus signe de mort.
Il
était devant moi, le puissant, l’ange de vie
immortelle.
Me regardant sévèrement de ses yeux
éternels.
N’ai pas peur, petit homme, toi qui vient de la Terre.
Ton nom n’appartient pas encore à celui de
naguère !
Qu’as-tu
fait pour être là, frémissant telle une
feuille ?
Ta vie aurait-elle été un dédale de
perpétuels écueils ?
Tu dois te débarrasser de l’immonde qui
t’enflamme.
Pour rejoindre à jamais la genèse qui
bénira ton âme !
Alors je me
mis à penser à mes terribles
négligences.
Ressassant ces transgressions dues à mon insouciance.
Et je compris que je ne regrettais, je ne répudiais rien.
Seuls ceux qui se disent parfaits peuvent craindre le malin.
J’hurlais mon rire, repoussant l’aube du but de l’épouvante.
Escaladant sans effort l’antagonisme de la mauvaise pente.
Oh toi Divin ! Protège-moi de cet obscurantisme délétère.
Pour me câliner, triomphe absolu de l’antre de mes chimères.