C'est long une semaine.
Une semaine c'est un nombre incalculable de respirations.
De clignements d'yeux.
L'horloge me regarda de son cadran magique.
"Et bien il faut dormir et rêver c'est très simple!"
Alors, je me suis endormi.
C'est vrai, le rêve est arrivé, presque idéal.
Mais le sommeil m'abandonna à mon désarroi livide.
Je me mis à regarder tristement le défilement des secondes.
Le soleil se cacha derrière une brume épaisse.
La journée s'écoula dans une même tristesse.
Heureusement, la lune pointa son nez, elle est immortelle.
Son sourire en croissant incliné me dicta sa constance.
Ma main me montra de ses doigts le décompte qui me hante.
Vite, vite dépêche-toi, brûle mon impatience.
Les pattes d’un bel destrier frappèrent chacune le sol.
Et mes paumes effacèrent la lumière, m'oppressant de sa force.
Je reconnu ce chiffre qui marqua l'Odyssée de l'épique.
Manges, travailles, bois, dors. Il n'est plus très loin le dessein de ton âme.
Mes Jambes croisèrent le pas du soldat qui monte la garde.
Puis, soudain, mon pouce levé marqua la fin de mon impatience.
Destin attendu, que je voulais unique, empli de mon insouciance.
Et je pus enfin me délecter avec bonheur de ces instants furtifs...
Tristesse, il me fallut reprendre une fois de plus ce décompte abhorré.
Astreinte infinie, certainement vaincu un jour, par ma fatalité.